L’exposition « Taupe » à la galerie niçoise Depardieu dévoile des sculptures, vidéos et dessins dans lesquels l’artiste Zoè Gruni s’intéresse au phénomène migratoire à travers le monde.
A travers l’image de la taupe et des racines, Zoè Gruni aborde la question des migrations
Le titre choisi pour l’exposition, « Taupe », fait allusion aux images qui ont inspiré les idées développées dans ses nouvelles œuvres par Zoè Gruni autour de la question des migrations. Artiste italienne installée depuis quelques années à Rio de Janeiro au Brésil, Zoè Gruni y a découvert des particularités végétales propres à l’Amérique du Sud : des racines aériennes qui ressemblent à ces fils verts et vivants de diverses tailles qui, suspendus et rattachés au reste de la plante, paraissent observer ce qui se passe en bas.
Les nouveaux dessins, sculptures et vidéos de Zoè Gruni utilisent le motif des racines en tant que métaphore de la migration. Une vidéo montre l’artiste, nue et enduite de boue, assise en position recroquevillée, dans ce qui semble être un bassin vide surplombant une ville. La terre argileuse, sèche par endroits, se craquèle. Ailleurs, on voit un pied enveloppé de la même matière, dont chaque doigt est prolongé par des tiges végétales ramifiées telles des algues, piquées dans la terre dont elles semblent pousser. L’apparence humaine s’efface derrière celle d’une entité minérale colonisée par le végétal.
Dessins, sculptures et vidéos de Zoè Gruni symbolisent les enjeux des phénomènes migratoires
A travers ses Å“uvres, Zoè Gruni matérialise symboliquement les enjeux des phénomènes migratoires. Elle montre comment toute entité vivante, qu’elle soit humaine, animale ou végétale, née dans une zone désertique de la planète doit ensuite pour survivre et croître se déplacer vers un territoire plus fertile et comment, une fois ce territoire trouvé, il y plonge ses racines pour se développer, déclenchant alors parfois des frictions avec son nouvel environnement…