ART | INSTALLATION

Zéro degré

24 Déc - 04 Jan 2015
Vernissage le 24 Déc 2014

La galerie Plateforme se transforme durant l'hiver en paysage anthropomorphe. Le sol est vallonné, couvert de neige, dans une ambiance brumeuse et orageuse à la fois. Un paysage dans lequel on ne peut pas pénétrer. A partir de mercredi 24 décembre, l'installation de Flora Vachez, Zéro degré, sera visible de l’extérieur de la galerie.

Flora Vachez
Zéro degré

Plateforme entame ce lundi 22 décembre une petite fermeture hivernale comme tous les ans, mais pas complètement car l’installation de Flora Vachez, Zéro degré, sera visible de l’extérieur à partir de mercredi 24 décembre jusqu’au 4 janvier 2015. La galerie se transforme durant l’hiver en paysage anthropomorphe. Le sol est vallonné, couvert de neige, dans une ambiance brumeuse et orageuse à la fois. Un paysage dans lequel on ne peut pas pénétrer.

Flora Vachez explique: «Ma pratique est protéiforme, l’espace est le lieu de la mise en volume de mes dessins préparatoires où installations et sculptures dialoguent entre elles ainsi qu’avec l’architecture. Mes «sites» se développent comme des dessins et des peintures dans l’espace, où le volume, la couleur, la lumière structurent le lieu et transcendent son architecture. Un univers atypique, a la fois réel et imaginaire s’en dégage, rempli de formes étranges, de paysages ou de toute autre figure que le spectateur imaginera.

Au départ il y a un ensemble de sensations, un ressenti intuitif de l’espace qui me permettront de contribuer à tisser des fragments de narration. J’altère la réalité en la transfigurant à partir de mes propres observations puis je recrée de nouveaux espaces. Je cherche à magnifier le lieu à l’aide de matériaux en leur donnant une forme simple, j’utilise «un état primitif de la matière» m’inspirant en partie de l’Arte Povera, et en particulier à Penone.

Je vois les matériaux comme les notes d’une partition qui se répondent, composent le lieu et se dégagent même de l’espace existant. Je souhaite que mes pièces aillent au delà des «frontières» (mur, plafond) et qu’elles traversent les lieux, liant ainsi mes installations à l’univers réel environnant. Qu’ils soient naturels ou usinés, les matériaux tels le coton, la fibre, le papier, la bâche, ou la cire, sont détournés de leur fonction première.

Je les choisis pour leurs qualités physiques et/ou tactiles afin que leurs propriétés participent à l’élaboration de la pièce et de ses rapports physiques avec les murs de l’espace d’exposition et de son appréhension corporelle par les spectateurs. C’est le lieu de l’Å“uvre et, par extension, le lieu du regard et du corps, qui est en jeu. Le mode d’accrochage est réinventé pour chaque pièce afin d’entretenir des rapports spécifiques avec l’architecture, le volume, le plan, le corps et même au-delà, afin que les pièces pénètrent l’espace d’exposition et l’espace alentour, mêlant et brouillant les frontières entre réel et imaginaire.»

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