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Zero

Communiqué de presse
Ionnis Mandafounis, Fabrice Mazliah, May Zarhy
Zero

Horaires: 22h le 25 et 26 mai. 20h30 le 27 mai.

— Conception, mise en scène, interprétation: Ioannis Mandafounis, Fabrice Mazliah, May Zarhy
— Son: Johannes Helberger

Dans Zero, on a toujours l’impression d’être à deux doigts de comprendre, de reconnaître ce qui se joue, de saisir le processus en cours. Si une relation, l’amorce d’un lien physique se noue entre deux individus, c’est pour être aussitôt suspendue, interrompue par une diversion, un écho perturbateur. Chaque partie des corps semble absente à elle-même, interchangeable ; les interprètes paraissent décollés de leur propre moi, et les sons du quotidien flotter à côté de leurs objets. Bouleversant les rapports de causalité qui organisent le sens d’une action, les trois performers provoquent des frictions inattendues, souvent drôles — des états absurdes, d’improbables croisements. La déconnexion entre ce qu’on voit, ce qu’on entend et ce qu’on comprend produit une attention accrue aux moindres signaux, au plus petit détail.

«Que reste-t-il à regarder?»: un fourmillement d’actions, un paysage de situations discontinues, gagnées par un mouvement de répétition et de substitution des rôles. Zero pose la question de savoir ce qu’il reste quand tout a été effacé — quand ne subsiste du corps qu’une enveloppe détachée de toute inscription, de toutes racines. Une pure prolifération de signes déliés, ou l’invention d’une nouvelle logique? La réponse est à trouver dans les failles de ce mécano chorégraphique dont le mode d’emploi semble avoir été écrit à l’envers — les images de ce puzzle aux pièces agencées de manière rigoureuse et surprenante.

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