Zaha Hadid
Zaha Hadid n’a cessé, tout au long de sa carrière, de repousser les limites de l’architecture urbaine. Anglaise, d’origine irakienne, elle est diplômée de la prestigieuse Architectural Association School of Architecture de Londres, où elle enseignera, plus tard, dans les années 1980. Son style se caractérise par une prédilection pour les entrelacs de lignes tendues et de courbes, les angles aigus, les plans superposés, qui donnent à ses créations complexité et légèreté. Elle est la première femme à obtenir le prix Pritzker en 2004. En 2006, une rétrospective de son œuvre a eu lieu au Guggenheim Museum de New York, honneur qui n’avait échu, avant elle, qu’à un seul architecte. L’une de ses toutes dernières réalisations le MAXXI (Musée des Arts du XXIe siècle) de Rome, s’est vu attribuer le très prestigieux Stirling Prize, décerné par le Royal Institute of British Architects (RIBA). Zaha Hadid est la fondatrice du cabinet de design architectural Zaha Hadid Architects dont le siège est situé à Londres.
L’exposition « Zaha Hadid, une architecture » inaugure la programmation du Mobile Art, à propos duquel l’architecte a pu déclarer : « Je pense qu’à travers notre architecture, nous pouvons donner un aperçu d’un autre monde, enthousiasmer, proposer des idées, captiver. Notre architecture est intuitive, radicale, internationale et dynamique. Notre intention est de construire des bâtiments qui évoquent une expérience originale, une forme d’étrangeté et de nouveauté comparables à la découverte d’un nouveau pays. Le pavillon Mobile Art découle de ces motifs d’inspiration ».
Une trentaine de projets internationaux sont présentés, dont SOHO Chaoyangmen à Pékin, la tour Spirale de l’Université de Barcelone, le projet Guggenheim à Singapour, la tour CMA CGM récemment achevée à Marseille ou encore le bâtiment Pierres Vives pour le Département de l’Hérault, en cours de construction à Montpellier. L’exposition présente également des projets d’architecture du monde arabe tels que le Centre des arts vivants d’Abou Dabi (Émirats Arabes Unis), la tour du Nil au Caire (Égypte), la tour de Rabat (Maroc) et les tours Signature de Dubai (E.A.U.).
L’exposition aborde en outre les recherches actuellement en cours sur les tours paramétriques. Ce programme définit et développe un cadre conceptuel pour la création d’un nouveau prototype de tour, qui peut être utilisé comme base d’un ensemble d’outils appliqués à un grand nombre de situations spécifiques. Les éléments individuels – volume, enveloppe, noyau, vide, structure – subissent des modulations, aussi bien individuellement que de concert. Le résultat final est un système totalement malléable, susceptibles de créer des catégories et des genres spécifiques de tours en réponse aux paramètres saisis par un utilisateur et/ou selon des considérations environnementales. Le caractère novateur de l’architecture paramétrique réside dans la prise en compte directe non seulement de paramètres contextuels objectifs (surfaces, hauteurs, climat, jauge…) mais aussi qualitatifs, sociologiques et, dès lors, plus subjectifs (usages, contraintes sociales…).
C’est donc à trois niveaux différents que le public est invité à faire l’expérience du travail de Zaha Hadid Architects : la découverte du pavillon Mobile Art (bâtiment), l’expérience de la mise en scène (scénographie) et l’appréciation des projets de l’agence à travers le monde (exposition).