Présentation
Yves Klein, Robert Pincus-Witten, Rotraut Klein-Moquay
Yves Klein U.S.A.
De nombreux documents d’archives (photos, lettres, etc.), souvent inédits, témoignent en quatre grandes étapes (Paris, New York, Los Angeles, Paris) des liens qu’Yves Klein a tissés avec les États-Unis.
Cette histoire débute à Paris, quand Yves Klein se fait engager comme professeur de judo au centre américain du boulevard Raspail, et se prolonge par des lettres, adressées par exemple au président Eisenhower (un document exceptionnel) ou encore à l’architecte Philip Johnson, avec qui Klein aura une correspondance suivie. C’est également à la fin des années 1950 que la galeriste Iris Clert vend ses premiers Klein à des collectionneurs américains, ainsi l’héritier des célèbres magasins Neiman Marcus.
En mars 1961, Yves et Rotraut Klein embarquent au Havre pour les États-Unis. À peine arrivé à New York, Yves Klein prépare une première exposition à la galerie Castelli, la plus influente de son époque, tout en rencontrant de nombreux artistes majeurs (Marcel Duchamp, Robert Rauschenberg, Jasper Johns…) et en réalisant in situ plusieurs monochromes bleus qu’il offre ou échange au grès de ses amitiés. C’est dans ce contexte aussi qu’il rédige le Chelsea Hotel Manifesto, dans cet hôtel qu’Andy Warhol, Milos Forman, Edie Sedgwick et nombre d’artistes ont rendu célèbre.
Cet album très documenté s’ouvre sur un entretien avec Rotraut Klein-Moquay, qui évoque notamment le voyage du couple aux États-Unis, suivi d’un texte inédit du grand critique d’art américain Robert Pincus-Witten, qui a personnellement connu les protagonistes de cette histoire lorsqu’il travaillait pour le galeriste newyorkais Léo Castelli.
Cet ouvrage essentiel du point de vue de l’histoire de l’art du xxe siècle contient également une présentation du travail d’Yves Klein sous forme d’un Yves Klein par lui-même, ainsi qu’une série de documents d’archives en annexes, comme le texte intégral du manifeste du Chelsea Hotel.