L’exposition « Yves Bélorgey, rue des Pyrénées » au 19, Centre régional d’art Contemporain de Montbéliard, présente une soixantaine de dessins consacrés à une seule rue parisienne : celle des Pyrénées. A travers un parcours quasi photographique, Yves Bélorgey poursuit son étude de l’habitat collectif.
Les « dessins photographiques » d’Yves Bélorgey détaillent la rue des Pyrénées
L’exposition réunit des œuvres que leur auteur Yves Bélorgey qualifie de « dessins photographiques ». Elles ont en effet avec la photographie de nombreux points communs. Réalisées au graphite sur papier, leurs multiples nuances de gris forment des visions qui évoquent celles de clichés en noir et blanc, des vues dont les contrastes ne correspondent pas à la perception naturelle des choses. Surtout, les dessins d’Yves Bélorgey, comme ses tableaux, résultent toujours d’un reportage photographique préalable, dont ils tirent exactitude et précision.
L’ensemble des dessins exécutés par Yves Bélorgey de 2013 à 2017 au fil de la rue des Pyrénées forme un témoignage documentaire très minutieux de cette voie parisienne qui compte parmi les plus anciennes rocades de la ville. Dans les pas d’Yves Bélorgey, on découvre une suite de perspectives et de détails saisis depuis et sur cette longue rue. Le dessin intitulé Crèche, réalisé en 2016, fixe l’image d’un hall d’immeuble moderne en verre, vu au 140 de la rue des Pyrénées ; celui intitulé Porte 50 rue des Envierges se focalise sur la poignée de la porte d’entrée d’un autre immeuble typique de l’habitat collectif populaire propre au quartier.
La rue des Pyrénées, lieu d’exploration de l’habitat collectif
La rue des Pyrénées, proche des premières banlieues, est en effet un axe particulièrement approprié à l’exploration de ce qui constitue le sujet central des dessins et peintures d’Yves Bélorgey : l’habitat collectif. A travers son parcours entre dessin et photographie, l’artiste renvoie la continuité spatiale de cette zone urbaine tandis qu’en intégrant les images de la rue des Pyrénées au sein du 19, il affirme la vocation du centre d’art à être en premier lieu un espace public.