L’exposition « Oculus » à la galerie des Filles du Calvaire dévoile la nouvelle série photographique de Yusuf Sevinçli, de nouveaux instantanés en noir et blanc pris aux quatre coins du monde.
Oculus, la nouvelle série du photographe voyageur Yusuf Sevinçli
La nouvelle série du photographe turc Yusuf Sevinçli, intitulée Oculus, est le fruit de cinq nouvelles années de voyages à travers le monde de Moscou à New York, en passant par Tolède, Paris, Zagreb, La Rochelle, Latina en Italie, Berlin, l’Ile d’Oléron, Lisbonne, Tbilisi, Montélimar, Sarajevo, Bursa, Assisi, New Delhi, Le Cap Corse, Naples et quelques retours à la ville qui est son point d’attache, Istanbul.
Le voyage nourrit la pratique de Yusuf Sevinçli, comme le prouvent les quarante-six photographies qui composent la série Oculus, telle une carte subjective du monde. Pourtant, si elles ont été prises en effet en une multitude d’endroits différents, ces images semblent former, une fois regroupées, moins un carnet de route qu’un autoportrait instable de leur auteur.
Oculus, quarante-six instantanés en noir et blanc
Le titre de la série, Oculus, vient du mot latin signifiant « œil », et semble résumer ce qui est à l’œuvre dans l’acte photographique et en particulier celui de Yusuf Sevinçli : fixer sur le papier la vision d’un œil particulier. Le mot « oculus » désigne également en architecture une ouverture ronde faite dans une porte ou un mur pour voir de l’autre côté. De la même façon, les photographies de Yusuf Sevinçli, derrière l’impression de confusion émotionnelle et de chaos qu’elles transmettent d’abord, captent des choses et des êtres qui sont autant d’ouvertures sur un ailleurs ou sur des réponses