Communiqué de presse
Fred Sapey-Triomphe
Yéti
Devant un mur lumineux intensément bleu se tient une figure de gigantopithèque absolument orange, à la fois forme impressionnante et personnage kawaï. L’artiste lui attribue une mythologie, une histoire.
L’installation toute en disproportions et en lumières clignotantes, nous expédie au-delà de nos espaces terrestres, vers une planète Mars inconnue et secrète, dont ce Yéti serait l’habitant. Cette espèce extra-terrestre douée de super-pouvoirs et dont la philosophie pourrait être «Vivons cachés, vivons heureux» détiendrait une formule qui pourrait si cela se savait devenir l’objet de nombreuses convoitises.
Basée sur un savoir faire hautement avancé de la culture de cellules, une gamétogénèse d’une intelligence inouïe, ces entités — par nature contemplatives — auraient découvert une source inépuisable d’énergie totalement et en permanence renouvelable. Le Yéti, voyant arriver sur sa planète de petits robots explorateurs qu’il sait envoyés par des aliens venant de la terre, aura voulu quoi qu’il en coûte protéger ses technologies.
Inventant alors un décor, il aurait tendu des toiles immenses, peintes de cratères et de terre rouge, cachant en réalité un paysage bien moins hostile, son habitat naturel. Le yéti est un être pourtant que l’on aimerait rencontrer. Il est nourri de cette énergie fabuleuse et sait comment la transmettre. Il envoie sous forme d’ondes électriques, des vibrations enchantées, illustrations parfaites d’une interrelation psychosomatique positive.
Il peut ressourcer n’importe qui et provoquer bonheur, bonne humeur et sourires. Il est vitaminé, il brille de l’intérieur. Irradie. Il est doux à l’extérieur. Il a le pouvoir de renvoyer à celui qui lui fait face en une sorte de miroir extra-sensoriel, ses propres sentiments, ses propres émotions, et même les manifestations inconscientes de ses désirs enfouis. Il est l’objet transitionnel. Avec cette idée sous-jacente que l’art, théorisant la sublimation, devenu l’extension adulte d’un investissement d’enfant, peut aussi nous révéler, nous accompagner vers ce que tous nous portons en nous depuis l’enfance, ce rêve qui consiste à trouver sa place dans l’univers et à être aimés…Â
Vernissage
Jeudi 10 mars. 18h-21h.