Xie Lei
Xie Lei
Né en 1983, vivant et travaillant à Paris, Xie Lei est l’un des artistes les plus singuliers de la jeune génération chinoise, celle dite «post 80». A travers une douzaine de tableaux, il poursuit son questionnement sur la représentation, celle de notre monde, de ses apparences, de ses mises en scène, de ses simulacres. Ses sources d’inspiration sont très diverses, images de l’âpreté de la vie quotidienne (Dream, Don’t Take My Sunshine Away), revisite de l’iconographie du Moyen Age ou de la Prédication de Saint François d’Assise aux oiseaux (Leader, Innocents), convocation du masque mortuaire, empreinte de la naissance d’une vérité (Sooner Or Later).
Nourris d’un imaginaire onirique et fictionnel, ses tableaux sont fortement suggestifs. Le choix de leur chromatisme surprend, la touche sait être tantôt fluide et transparente, tantôt en matière. Mais si l’image est puissante, le traitement du sujet demeure toujours subtil, avec une équivoque et une ironie sous-jacentes.
A la différence de ses prédécesseurs, l’artiste se méfie de l’immédiate actualité, du message ou de la parodie. Il adopte une vision plus distancée, préfère s’inspirer d’images ancrées dans la mémoire, «d’icônes», l’amenant à s’interroger sur la dualité ou le paradoxe des éléments, la tension entre les oppositions, l’ambiguïté des situations. Le banal rencontre le tragique, la joie se mêle à l’angoisse, le familier se dissout dans une fiction troublante, «une inquiétante étrangeté». Ainsi, il invite le spectateur à être actif, à se frayer un chemin pour créer sa propre interprétation.
Son travail est donc ouvert, loin de tout code l’inscrivant dans une catégorie tranchée.
Questionnant «l’entre deux» et in fine «l’irreprésentable», Xie Lei questionne aussi le médium, revisite la peinture dans la contemporanéité.
Vernissage
Samedi 7 septembre 2013 Ã 18h