Présentation
Jean-Pierre Criqui, Arnauld Pierre, Pierre Senges, Michel Gauthier, Jean-Jacques Aillagon, Laurent Le Bon
Xavier Veilhan
L’universalisme formel de Xavier Veilhan, qui semble renvoyer à l’idéal de l’art classique, se trouve contrebalancé par la singularité des dispositifs de mise en scène des œuvres, des situations et des environnements construits, par la modernité des sujets et par les procédés high-tech utilisés (sculptures d’animaux ou de personnages modélisés avec la technique de captation 3D, dispositifs lumineux des Light Machines…), qui convoquent des images de la société de production industrielle et de consommation dans des univers étranges et équivoques.
Xavier Veilhan a réalisé de nombreuses expositions personnelles, au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris (1993), au CCC de Tours (1995), au Consortium de Dijon (1999), au Mamco de Genève (1999-2000), au Magasin de Grenoble (2000), au CCA Kitakyushu (2002), au Centre Pompidou de Paris (2004), au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (2005)…
Son travail a été montré en France par la galerie Jennifer Flay (Paris). Il est aujourd’hui représenté par Emmanuel Perrotin (Paris / Miami), Andréhn-Schiptjenko (Stockholm), Sandra Gering Gallery (New York), Javier Lopez (Madrid) et Pink Summer (Gênes).
Extrait. Jean-Pierre Criqui, Mesure pour mesure
« L’oeuvre de Xavier Veilhan, dont on présente ici un survol des dix dernières années, témoigne d’un esprit qui n’est pas sans rappeler celui de Flatland. Elle se fonde pour une large part sur des jeux d’échelles et des transferts de dimensions (spatiales, temporelles, mais aussi matériologiques) qui la placent au confluent de l’insolite et du familier, de la prémonition et du souvenir.
Un tel mixte de déjà -vu et de prospective contribue à instaurer un rapport aux spectateurs qui fait de Veilhan la parfaite incarnation de ce qu’est un artiste Pop au sens du XXI) siècle: accessible par son vocabulaire formel autant que par ses référents, mais cultivant un certain détachement, une réserve dans l’appel aux affects qui le distingue de l’empathie recherchée par les emprunts directs à l’univers des marchandises et des médias. »