Sean Edwards, Charlotte Thrane, Ruiaraidh O’Connell et Alhena Katsof
Writing Objects
Casser et ré-assembler, réaffirmer notre rapport avec ce qui nous entoure, voici les thèmes que cette exposition tend à développer. Une expérience déroutante qui nous mène à composer avec notre quotidien et ses objets familiers.
Chacun des artistes nous confronte à une pratique de la sculpture ou du collage dérivé d’une déconstruction, d’un « désassemblage » du quotidien, à l’exemple des sacs en plastique de Sean Edwards, ou bien des sculptures de Charlotte Thrane et de Ruiaraidh O’Connell composées d’objets familiers subtilement détournés. Ou encore les collages d’Alhena Katsof, réalisés à partir de pages d’encyclopédie et d’images trouvées.
Dans toutes ces oeuvres, nous sommes confrontés à la juxtaposition des objets. Une démarche qui trouve ses origines au début du XXe siècle avec les cubistes, les surréalistes et autres dadaïstes, lorsque l’assemblage avait alors acquis un statut réellement sculptural.
Parallèlement à cette approche formelle, la définition et l’utilisation du langage viennent aussi transformer et brouiller la lecture que nous pourrions avoir de ces objets.
Dans cette exposition le titre joue un rôle déterminant, en investissant l’oeuvre d’une signification qui nous permet à la fois de déconstruire et de créer un sens – pour – et approprié aux oeuvres.
Coexistent deux espaces-temps: l’environnement physique dans lequel les « sculptures » sont fabriquées et situées, et l’espace mental créé par le langage qui les nomme et les décrit. Ces deux espaces se juxtaposent et un nouvel assemblage alors se crée, bousculant nos habitudes et nos réflexes d’analyse.
Cette utilisation du langage est à considérer comme un engagement: donner cadre au « hors-cadre » de l’assemblage sculptural.
Vernissage
Samedi 12 juillet de 16h à 21h.
critique
Writing Objects