Womanpower

Communiqué de presse

Agnès Aubague
«Womanpower» : le pouvoir des mots.

Par la force d’un mot anglophone évocateur, en référence décalée à la marque bien connue dont les lettres ont été détournées, le pouvoir de la femme est dévoilé. Ces lettres, recyclées et déplacées chez Miss China, bénéficient ainsi d’une nouvelle vie, pour un sens qui est affirmation en même temps que questionnement. L’enseigne devient la star de cette installation inédite.

Icône symbolique, au même titre qu’une Vierge ou une Vénus, «Womanpower» est un mot-image qui fait appel à nos inconscients et qui nous renvoie à la place que nous accordons aux femmes d’aujourd’hui. Qu’elles aient un pouvoir économico-socio-politique ou non, elles ont un pouvoir irremplaçable, celui d’être femmes, une façon d’être au monde différente de celle des hommes.

Je pose ainsi une figure linguistique contre les abus de langage révélateurs de la tendance de domination de l’homme, même dans les pays les plus démocratiques. Au-delà d’une revanche à prendre, je propose une juste balance, un écho à la domination ambiante banalisée, imposée insidieusement par les mots du quotidien, et qui atteint à mon avis son paroxysme avec l’expression «droits de l’Homme». Le mot «femme» devrait-il s’extraire du mot «Homme» avec son grand H, tout comme dans notre bain de culture judéo-chrétienne, Eve a été façonnée selon la Bible, à partir de la côte d’Adam ?

Le Bureau©
Le Bureau ne prétend qu’une chose, c’est qu’il travaille.
Par le détournement et la mise en scène d’objets appartenants au monde des bureaux et de l’entreprise, le Bureau© d’Agnès Aubague propose un questionnement métaphorique sur notre rapport au monde du travail, une lecture décalée de la vie professionnelle.

Le Bureau, objet/sujet et lieu de projections fantasmatiques revendique une attitude dilettante, une tendance à la contemplation, la flânerie et le farniente. Paradoxalement, il ne prétend qu’une chose, c’est qu’il travaille. Ses actions sont des mots d’esprit mis en forme à partir d’association d’idées spontanées et en général ludiques.

Le Bureau est un concept-valise phagocyteur qui s’empare de tout ce qui l’intéresse, à travers les images, les choses et les mots.