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Wolf Vostell

A l’occasion des dix ans de sa mort, le Carré d’Art, musée d’art contemporain de Nîmes, consacre une importante rétrospective monographique à l’artiste allemand Wolf Vostell, témoin par ses œuvres des tourments de l’Histoire allemande.

Information

Présentation
Commissaires de l’exposition : Françoise Cohen, Inge Baecker
Wolf Vostell

Cette monographie est éditée à l’occasion de l’exposition «Wolf Vostell» présentée au Carré d’Art, musée d’art contemporain à Nîmes, du 13 février au 12 mai 2008, et coïncide avec l’anniversaire des dix ans de la mort de Wolf Vostell.

Apparenté au Nouveau Réalisme dans les premières années passées en France, fondateur de Fluxus, Wolf Vostell est un repère de l’art de la deuxième moitié du XXe siècle. Plasticen allemand, né en 1932, Vostell a partagé sa vie entre l’Allemagne et l’Espagne.

A partir des années cinquante et pendant quatre décennies, Wolf Vostell a développé un œuvre protéiforme qui embrasse les faits majeurs de l’histoire, la Seconde Guerre mondiale, la Chute du mur de Berlin, la mutation de la société allemande vers la société de consommation. Elle prend source dans Dada, le futurisme mais aussi les rituels d’Afrique découverts à Paris dans les années cinquante lors des projections des films de Jean Rouch. Le choc initial de la lecture d’un article de journal relatant un accident d’avion fait naître le concept de décollage, véhicule paradoxal qui contient les extrêmes : destruction/construction, prélèvement/collage.

Premier artiste avec Nam June Paik à avoir travaillé avec l’image vidéo, Wolf Vostell brasse les thèmes de la guerre, de la destruction mais aussi de la naissance, la sexualité, l’érotisme, la nourriture, dans un œuvre résolument multimédia utilisant tant les matériaux naturels que les objets, le béton que la peinture.

L’exposition du Carré d’Art de Nîmes, qui rassemble un ensemble de quarante-cinq œuvres, est aussi un hommage à la peinture qui demeure une matière fondatrice de cette recherche.