— Auteur : Collectif
— Éditeur : Biro éditeur, Paris
— Année : 2006
— Format : 22 x 22 cm
— Illustrations : Couleur
— Pages : 128
— Langues : Français, Flamand
— ISBN : 2351190173
— Prix : 34 €
Présentation
Par Michel Delebarre
Recevoir William Eggleston à Dunkerque, l’inviter à venir parcourir le littoral dunkerquois pour en tirer un portrait libre et singulier est un geste fort. Il signifie clairement l’ambition de la Ville d’inscrire l’art et la création au coeur de son projet de développement et d’ouvrir le territoire à l’échelle internationale, vers de grands horizons, Il lance un triple défi : faire venir d’outre-Atlantique l’un des plus grands photographes actuels, artiste rare et farouchement indépendant, dans ce haut lieu d’histoire et de combats ; offrir une image renouvelée de cette ville portuaire et industrielle ; amener les habitants à découvrir et redécouvrir, à travers le regard d’un artiste venu d’ailleurs, un paysage familier, souvent juste entr’aperçu.
William Eggleston, Spirit ofDunkerque est le fruit de cette aventure audacieuse. Cette première exposition organisée par le LAAC, après son ouverture flamboyante en juin 2005, marque aussi la volonté de ce Lieu d’Art et Action contemporaine de proposer un dialogue entre sa riche collection des années 1960-1970 et l’art le plus actuel, de donner carte blanche à des artistes et d’œuvrer avec tous les acteurs du territoire au rayonnement de la cité.
Cette commande d’exception est enfin un gage d’exigence, fierté et honneur de toute une ville qui, tout en préservant sa dimension humaine, sait fédérer les énergies pour construire, reconstruire et inventer l’avenir.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Biro éditeur / Ville de Dunkerque — Tous droits réservés)
L’artiste
William Egglestonné en 1939 à Memphis Tennessee, il travaille et y réside encore aujourd’hui.
Révélé en 1976 par sa première grande et polémique exposition, William Egglestons Guide, au musée d’Art moderne de NewYork, il n’a cessé depuis ses débuts d’expérimenter la photographie, usant de la couleur comme d’un langage privilégié. Le détail, le quotidien, les terribles cinq heures du soir, sont la matière première de ses photographies. Cela marque sa propension à ne travailler sur aucune thématique, Seules les traces matérielles laissées par le temps humain, révélées par n’importe quel astre, ont le droit d’être photographiées. À ce titre, The Democratic Forest (1989) marque sans doute l’épicentre théorique de son œuvre, s’il en est.
Après sa première rétrospective à la Fondation Cartier pour l’art contemporain à Paris en 2001, et la tournée mondiale de l’exposition Los Alamos, initiée en Allemagne par le Museum Ludwig en 2003 (Cologne), l’exposition du LAAC de Dunkerque en 2006 montre que cette ceuvre, entreprise depuis près de 40 années, continue de grandir, fidèle à ses fondements, et traverse librement les airs du temps.