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Wilfrid Almendra

Les œuvres de Wilfrid Almendra questionnent le devenir des propositions socio-architecturales de l’après-guerre, en mettant en tension cet aller-retour permanent entre individualisme et standardisation. Cette première monographie présente une analyse de son travail sculptural à travers trois textes critiques et de nombreuses illustrations provenant de son archive personnelle et de son studio.

Information

Présentation
Zoë Gray
Wilfrid Almendra

Dans ses sculptures et installations, Wilfrid Almendra questionne le «devenir pavillonnaire des utopies modernistes», notamment des propositions socio-architecturales de l’après-guerre, et le nouvel horizon urbanistique, architectural et paysager occidental qui en résulte, auquel correspondent un imaginaire et une certaine conception de la communauté ayant intégré un passage du «vivre ensemble» au «vivre à côté».

Cette première monographie offre une vision transversale et présente une analyse critique de son travail sculptural après dix ans de carrière. Elle comprend des textes de curateurs français et internationaux ayant suivi l’évolution de son œuvre et dont le champ d’expertise est proche des problématiques développées par l’artiste.
L’ouvrage propose des illustrations de l’œuvre de Wilfrid Almendra ainsi que des images provenant de son archive personnelle et de son studio. L’essai de Zoë Gray intitulé The Constant Gardener examine la pratique de l’artiste depuis 2003, tandis que celui d’Étienne Bernard, intitulé Formes de situations, se concentre sur la série d’œuvres Reconstruction for a Monument. Enfin, le texte de Sarah C. Bancroft associe le lecteur à un road trip fantasque dans l’ouest américain, le paysage de son enfance, qu’elle revisite à travers les matériaux et les références de la série Killed in Action (Case Study Houses).

«Si le champ des références architecturales de Wilfrid Almendra s’est élargi à partir de 2009 pour inclure des figures comme Constant, Le Corbusier, ou les architectes des Case Study Houses, la présence de l’architecture vernaculaire demeure un élément central à sa pratique, et tout particulièrement la façon dont celle-ci recoupe ce qu’on pourrait appeler l’Architecture avec un grand A.
Si Wilfrid Almendra partage, par exemple, certains points communs avec Cyprien Gaillard —, ils ont aussi la même galerie et ont fait quelques voyages ensemble — à la différence de celui-ci, l’essentiel de son travail ne se concentre pas uniquement sur l’échec de l’architecture utopique.

Les ruines de la modernité contenues et reflétées par les grands projets architecturaux ne le fascinent pas, et l’objet de son travail ne réside pas non plus dans l’étude de la modification du paysage urbain, l’esthétique des quartiers pauvres, ou encore les politiques qui sont à l’origine de leur construction et de leur abandon. Le vocabulaire de Wilfrid Almendra reste plutôt focalisé sur l’espace suburbain, ou le péri-urbain/semi-rural, sur les zones d’habitation situées entre les grandes surfaces de périphérie, les friches industrielles réhabilitées, les «ceintures vertes» détruites et les zones pavillonnaires de plus en plus étendues.»
Zoë Gray

Avec les textes de: Zoë Gray, Etienne Bernard, Sarah C. Bancroft.

Sommaire
— Le jardinier constant, par Zoë Gray
— Formes de situations, par Etienne Bernard
— Villa America, par Sarah C. Bancroft
— Légendes des œuvres
— Biographie
— Auteurs
— Version anglaise

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