Communiqué de presse
Pina Bausch
Wiesenland
Horaire : 20h30
Ce n’est rien de dire qu’au Théâtre de la Ville la chorégraphe allemande est chez elle. De ce port d’attache, le Tanztheater de Wuppertal a fait le lieu idéal pour conter ses voyages et autres pérégrinations artistiques. Comme dans Wiesenland (reprise) qui vit la compagnie passer 17 jours en Hongrie en 2000, histoire de s’inspirer de ce pays, — celui de Thomas Erdos, disparu en 2004, ami cher de Gérard Violette et de Pina Bausch —, son folklore, ses églises et ses musées, les banlieues de Budapest ou les horizons de Transylvanie. Sur scène, un monumental rocher couvert de plantes sert de décor. La danse s’y faufile, par-dessus, par-dessous, et il finira par s’effacer. Avec Pina Bausch, il est souvent question d’apparitions — et de disparitions. Dans Wiesenland, le spectateur n’est jamais à bout de ses surprises : jeu de chaises qu’on empile comme pour atteindre le ciel du théâtre, banquet dressé et aussi vite desservi dans un joyeux mouvement de fuite en avant.
Revoir une création de Pina Bausch, c’est alors jouer avec ces souvenirs épars, mémoire enchantée par le talent de la magicienne à la longue silhouette. Quant à découvrir une nouvelle pièce, et ce sera le cas avec la création 2008, c’est prendre rendez-vous avec un merveilleux inconnu, le théâtre-dansé de Pina Bausch, ses improvisations délurées, ses prises de paroles caustiques, ses envolées gestuelles. L’art de la vie.
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