What’s on the Table?!

Kengo Kuma, Aldo Bakker, BLESS, Matali Crasset, Tomas Gabzdil Libertiny, Mathieu Lehanneur, Peter Marigold, Paola Petrobelli, Cora Sheibani, Hervé Van Der Straeten
What’s on the Table?!

Il s’agit donc de présenter les nouveaux travaux de designers internationaux autour d’un sujet riche d’évocations culturelles, psychologiques, sociales et esthétique: la Table, mais aussi de participer au débat sur ce qu’est le design aujourd’hui.
Le parti pris a été de sélectionner des designers s’exprimant habituellement dans des domaines différents les uns des autres afin de souligner les points de vue riches, et parfois contradictoires, présents dans le design.

Shima Shima a été commandée au célèbre architecte japonais Kengo Kuma qui réalise ici son premier mobilier de galerie. Cet élégant tour de force construit en bambou et métal remet en question nos conceptions de la table d’apparat, lourde et figée. Shima Shima peut s’étirer de 2, 90m à plus de 5m, en passant par deux positions intermédiaires pour accommoder jusqu’à 16 personnes lors d’un dîner d’exception.
Elle s’ancre dans la tradition japonaise de légèreté dans la force, de contrastes entre vides et pleins, et de luxe dans l’effacement, qui est aussi la signature des projets architecturaux de Kengo Kuma.

Huit designers confirmés, venant de différents domaines (design industriel, arts décoratifs, architecture, mode, joaillerie, art/design, verre), ont été invités à réfléchir sur le concept du «centre de table», traditionnellement appelé «surtout de table».
Pièces décoratives et luxueuses vouées à donner un aspect festif et sophistiqué au dîner formel, les surtouts de table, ou centres de table, sont nés au XVIIème siècle et ont survécu jusqu’aux années 40 pour être ensuite remplacés par de simples chandeliers ou compositions florales.
Il a semblé intéressant de revisiter ce concept qui permet une grande liberté d’interprétations, et par la même de confronter des approches conceptuellement différentes. A travers de nouvelles créations interprétées soit en pièces uniques soit en petites séries, des ponts inattendus se créent entre les designers.
On note un ancrage dans le surréalisme pour le duo allemand BLESS ainsi que pour le slovène Tomas Gabzdil Libertiny.
L’italienne Paola Petrobelli et l’anglais Peter Marigold choisissent de se concentrer sur les matériaux et sur leur perception.
Sublimer la fonction par une investigation formelle originale constitue l’approche des français Matali Crasset et Hervé Van der Straeten qui viennent pourtant d’univers très différents, ainsi que du hollandais Aldo Bakker et de la suisse Cora Sheibani.
Si les «Jarres démographiques» de Mathieu Lehanneur ont été imaginées dans un autre contexte, on a néanmoins décidé de les juxtaposer aux autres créations car elles trouvent ici une fonction pertinente en tant que centres de table.