Présentation
Jérôme Poret
Weather dust storm center
La pratique artistique de Jérôme Poret réunit plusieurs types d’oeuvres qui, en s’appuyant sur différents médias, ont pour caractéristique commune de matérialiser le son. Il y a tout d’abord les supports de diffusion notamment le vinyle, dont l’artiste met en valeur l’esthétique dans des projets tels que D.E.A.D. Valley (2010), véritable mise en abyme du processus de gravure. Viennent ensuite les œuvres murales, réunies sous le terme générique de «sonicdrawing», qui transposent des ondes sonores en dessins vectoriels, et enfin les installations qui, comme Résilience (2007) ou Reload (2008), utilisent les systèmes d’amplification de salles de concert ou de cinéma afin d’induire chez le spectateur une expérience physique et sensorielle du son. Souvent minimaliste, leur mise en scène s’adapte à l’espace d’exposition, dont les caractéristiques architecturales et acoustiques (volumes, revêtements, réverbérations, etc.) alimentent également les compositions originales de l’artiste.
Artiste plasticien, mais aussi et avant tout musicien, amateur de metal, post-punk, musique industrielle et électroacoustique, Jérôme Poret réalise des maquettes à partir de sons enregistrés dans l’environnement urbain. Souvent captés à proximité du site de diffusion de l’oeuvre, ces bruits constituent ce qu’il appelle sa «matière primaire». Les compositions qu’il en tire sont à leur tour le matériau artistique d’une pratique performative qui consiste à éprouver physiquement le lieu d’exposition — ou de «projection» comme le précise l’artiste — à travers l’énergie «live» du concert et la rencontre avec le public. Jouant une sorte de «drone music», composée de bourdons et de «feedbacks» produits par une guitare basse reliée à des circuits de distorsion, Jérôme Poret utilise les bâtiments comme caisses de résonance.
SOMMAIRE
— Noir et blanc
— Couleur
— Liste des œuvres
— La hantise sonore
— L’exposition que je n’ai pas vue
— Architectures amplifiées