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We need to talk

Communiqué de presse
Simone Aughterlony
We need to talk

En 1977, l’année où je suis née, la NASA a lancé les sondes Voyager 1 et 2 chargées d’explorer et de recueillir des informations au sujet de notre système solaire. Parallèlement à ces objectifs très sérieux et scientifiques menés pour expliquer les origines de l’univers, l’engin spatial avait à son bord un autre message plus poétique et plus ambitieux. Un enregistrement phonographique, disque de 12 pouces en cuivre plaqué or contenant des images, des sons et la musique conçus pour encapsuler la vie et la culture sur Terre, et destiné à communiquer un récit de notre monde à toute forme de vie intelligente qui pourrait le trouver dans un avenir lointain.

Parmi la sélection, il y avait des diagrammes montrant les quantités mathématiques et physiques, le système solaire et ses planètes, des images d’animaux, d’insectes, de plantes et des paysages. Deux corps nus de sexe masculin et féminin avaient été représentés sous formes de silhouettes. Il y avait des enregistrements des murmures et des grondements de la terre : grenouilles, oiseaux, baleines, bruit d’un tracteur, bruits de pas, de battements de coeur, de rire et le cri d’un bébé. Une sélection de musiques telles que la Gavotte en Rondo de Bach, et Jonny B Goode de Chuck Berry avaient aussi été inclus.

Le disque d’or est une représentation condensée et, finalement, limitée de notre humanité, mais constitue un point de départ pour inspirer un artiste qui veut se lancer dans une performance solo à propos du monde et de son avenir. En examinant cette précieuse capsule temporelle (ou bouteille dans l’océan cosmique) envoyée à travers le passé et en décryptant la signification anthropocentrique de son contenu, je souhaite explorer les notions de temps. Qu’est-ce qui perdure et quelle est notre place au sein ou à l’extérieur de celui-ci? Avec quels modes de perception les puissantes civilisations spatiales pourraient perçoivent ce matériel? Une mélodie de Bach leur plairait-elle et leur inspirerait-elle un mouvement? Cette rencontre créerait elle l’envie de danser? Qu’inclurions-nous au disque d’or de la sonde Voyager 3, si elle devait être lancée maintenant ? Et comment les autres formes de vie interprèteraient ce présent de notre présent ?

Simone Aughterlony est diplômée de l’École de Danse de Nouvelle-Zélande en 1995. À partir de 1994, elle danse, entre autres, dans différentes chorégraphies et différents films de Lisa Densen et Carol Brown. Elle rejoint la compagnie Damaged Goods pour collaborer à la création de Highway 101. Elle reprend les rôles de Julie Nioche dans apetite ou de Meg Stuart dans the return of Disfigure Study et participe aux performances de ALIBI and Visitors Only. Depuis son arrivée à Zurich, elle joue dans W can work it out, une pièce de théâtre de Stephan Pucher et dans une performance/installation, Bad Hotel. En 2003, elle est chorégraphe de la pièce Für eine bessere Welt – Sieben Sekunden mise en scène par Falk Richter et créée au Schauspielhaus de Zurich. Elle conduit des workshops pour ImPulsTanz, Tanzhaus Wasrewerk, Tanz in August et Damaged Goods. Elle crée le solo Public Property au Theaterhaus Gessnerallee de Zurich en 2004, Performers on Trial et Bare Back Lying en 2005 et Between amateurs en 2007 pour lequel elle collabora avec la vidéaste Meika Dresenkamp. En 2007, elle crée – sur l’invitation du SPIELART de Munich et sur la recommandation de Tim Etchells – le duo TONIC présenté dans le cadre de What’s Next?. Elle crée The Best and the Worst of Us en 2008 qui tourne en Europe, tout comme sa récente collaboration avec Isabelle Schad, Sweet dreams are made. Plus récemment, Simone Aughterlony travaille avec le réalisateur Jorge Léon pour le projet To serve, une trilogie à propos de la servitude domestique créée au Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles en 2010. Simone Aughterlony aux Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis :
2007 – Performers on Trial
2009 – The Best and the Worst of Us

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