ART | EXPO

Waves Become Wings

03 Avr - 16 Mai 2015
Vernissage le 02 Avr 2015

Les œuvres de l’artiste vidéaste Eponine Momenceau relèvent à la fois de l’expérimentation et de la contemplation. Dans Waves become Wings, elle exploite le potentiel esthétique et fictionnel d’un match de basket entre jeunes filles. En proposant cette vision volontairement altérée par la cadence d’enregistrement, elle interroge la perception du spectateur.

Eponine Momenceau
Waves Become Wings

Avec ses films et vidéos, Eponine Momenceau nous entraine dans un univers visuel composé de soubresauts de lumière et d’ombres prégnantes, reprenant la métaphore des «rayons et des ombres» chère à Robert Desnos.

Diplômée de la Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son), elle mêle avec habileté des connaissances techniques intrinsèquement liées au cinéma qu’elle n’hésite pas à remettre en jeu et détourner afin de concevoir des films et des vidéos relevant à la fois de l’expérimentation et de la contemplation.

A l’aide d’un appareil photo numérique capable d’enregistrer des images au ralenti extrême, l’artiste a filmé un entraînement de basket féminin: les fragments de jeu, les attitudes et les expressions de ces jeunes filles génèrent une certaine beauté inscrite comme dans un temps suspendu.

Ces images ne sont pas sans évoquer certaines postures du corps dans la peinture de la Renaissance, qu’il s’agisse de représentations religieuses ou profanes, relevant des thématiques de l’offrande, du don, de l’échange, de la complicité et du partage. Le son, provenant d’extraits musicaux au tempo très lent, permet à Eponine Momenceau de retranscrire une émotion et de générer ainsi une temporalité apte à la contemplation, à une nouvelle lecture d’une réalité transformée.

«Waves Become Wings est la réalité transformée d’un match de basket entre jeunes filles. A travers ce film, il s’agit d’extraire et souligner la beauté d’une gestuelle et de mouvements corporels issus d’une réalité sportive. Lui offrir une nouvelle dimension en passant par un traitement particulier à l’image et au son. Exploiter le potentiel esthétique et fictionnel d’une situation qui a une source documentaire et interroger la perception du spectateur par cette vision transformée et altérée volontairement par la cadence d’enregistrement. Jouer sur un décalage voire un anachronisme entre l’évocation des images et la réalité de laquelle elles sont extraites.» (Eponine Momenceau)

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