L’exposition « Un monde, un seul, pour demeure » au château de Biron s’intéresse au thème des sociétés et figures humaines dans les collections des Fonds régionaux d’art contemporain de Nouvelle-Aquitaine. 126 peintures, sculptures, installations, photographies et vidéos réalisées entre 1963 et 2018 par 68 artistes tels que Valerio Adami, Fayçal Baghriche, Bruno Peinado, Bertille Bak, Larry Clark, Suzanne Lafont, Gilbert & George, Rosemarie Trockel ou encore Wang Du ont en commun de montrer diverses facettes de la société de consommation et de communication et la façon dont la technologie influence nos comportements, modifie notre environnement et s’étend peu à peu à la planète entière, qui reste notre seule demeure.
Sociétés et figures humaines dans les collections des FRAC de Nouvelle-Aquitaine
Sous le commissariat de l’historien de l’art Enrico Lunghi ont été sélectionnées des œuvres issues des collections du FRAC Nouvelle-Aquitaine MÉCA, du FRAC-Artothèque Nouvelle-Aquitaine Limousin et du FRAC Poitou-Charentes, qui sont autant d’images que des artistes contemporains renvoient des sociétés actuelles et de nous-mêmes. L’exposition est organisée en quatre parties thématiques : sociétés globalisées, natures habitées, figures humaines et portraits.
La sculpture The Big One World de Bruno Peinado détourne le symbole populaire du bonhomme Michelin pour en faire une figure afro-américaine revendiquant la justice sociale et l’égalité entre les êtres. Si le personnage renvoie aux licenciements qui ont eu lieu au sein de l’entreprise Michelin dans les années 2000, le titre peint à l’envers sur son torse fait écho au documentaire The Big One de Michael Moore qui dénonçait les conditions de travail des dans les grandes entreprises américaines. L’œuvre symbolise ainsi l’unité des luttes sociales à travers le monde.
« Un monde, un seul, pour demeure » : de Bruno Peinado à Gilbert & George
L’ensemble de photographies Burning Souls de Gilbert & George fait partie d’une série de photographies sur le thème du feu. Dans cet autoportrait en binôme, les deux artistes se livrent à un jeu où ils apparaissent dans des positions ridicules et à l’équilibre précaire qui contrastent avec l’aspect imposant de la composition rappelant un vitrail.
La monumentale sculpture Il y a des jambes qui en disent long de Wang Du reproduit en volume une photographie publicitaire qui était accompagnée d’un slogan dont une partie forme le titre de l’œuvre. En suivant exactement l’attitude du mannequin et le cadrage de la photographie initiale qui était concentrée sur ses jambes et coupait sa tête, et, l’artiste transforme une anatomie idéale en un personnage monstrueux, dénonçant à travers lui les canons imposés par la mode et le matérialisme dominant la société de consommation.
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