L’exposition « Wall Drawings Icônes urbaines » présentée au Musée d’art contemporain de Lyon s’intéresse à l’art urbain et a invité des artistes des quatre coins du globe à réaliser leurs œuvres sur les murs du musée.
Dialogue et partage entre street artists
C’est autour du parcours personnel de Julien Malland alias Seth que s’est construite l’exposition. L’artiste qui a commencé à peindre sur les murs de Paris au milieu des années 1990, alors que le graffiti était en plein essor, voyage depuis 2003 à travers le monde dans un but de dialogue et de partage avec des street artists d’autres cultures. L’ouverture à des façons de vivre différentes et à d’autres pratiques de la peinture urbaine est au cœur de sa démarche. De la même façon, l’exposition entend mêler les expériences créatives, dépasser les limites géographiques pour livrer un large panorama du street art actuel.
Des artistes d’Argentine, France, Belgique, Mexique, La Réunion, Israël, Australie, Pérou, Ukraine et Chine se côtoient au sein du Musée d’art contemporain de Lyon et y font cohabiter les techniques les plus variées : illustration, trait rigoureux, ready-made, assemblage, tatouage, sérigraphie, motif géométrique, lettrage, texte, imitation de tableau, collage, affiche ou encore céramique.
Icônes urbaines nourries d’imaginaire créole ou d’identité aborigène
Les œuvres des Réunionais Yanis Nanguet et Jean-Sébastien Clain, qui forment le duo Kid Kréol & Boogie, puise leur inspiration dans l’imaginaire créole qu’ils tentent de préserver en le restituant par l’image. Les mythes, les rites et croyances nées dans l’océan indien nourrissent leurs dessins où se mêlent l’ancestral et le contemporain, l’imaginaire et le réel.
L’Australien Reko Renniea quant à lui recours à divers matériaux pour réaliser de vastes œuvres murales qui interrogent l’identité aborigène en combinant l’iconographie du peuple Kamilaroi dont il est issu avec des éléments graphiques propres au graffiti.
Le travail de Jaz, artiste d’origine argentine, s’est peu à peu détaché des méthodes du graffiti qu’il pratiquait à ses débuts pour aborder diverses manières de peindre. Ses œuvres témoignent d’une ambition grandissante en matière de taille, de complexité et de richesse des matériaux utilisés, souvent novateurs, comme le pétrole, le goudron, la peinture bitumeuse et la chaux.