Vues de dos. Tourner le dos peut être une manière d’abandonner ou de mépriser. En photographie, poser de dos obéit parfois à d’autres motivations.
Mêlant tatouages, nudité, légèreté érotique et élégance mélancolique, les photos de Reka Nyari explorent l’identité féminine et expriment la résilience de certains de ses modèles face à des douleurs passées. La double figuration de leur dos et de leur visage traduit cette résilience.
La série « Détenues » de Bettina Rheims est le fruit de rencontres et de dialogues avec des femmes incarcérées. Pour certaines la photo ouvre un processus de reconstruction de leur identité. Pour d’autres cette étape de restauration de leur image est prématurée : elles ne peuvent présenter que leur dos à l’objectif.
Les photos de surveillants de prisons par Arnaud Théval traduisent leur intériorisation de la spécificité panoptique de leur fonction : « Tout voir sans rien montrer de soi ». Il en résulte des photos prises de dos, avec le visage masqué, ou encore tronqué par le cadrage.
Ink Stories
06 Juin -30 Juin 2019
L’exposition « Ink Stories » à la galerie parisienne Claude Samuel dévoile des photographies en noir et blanc de grand format de Reka Nyari : vingt-quatre portraits de nus féminins dans lesquels le corps tatoué reflète les épreuves traversées, les douleurs, mais aussi la défiance, la résistance, la guérison et la liberté.
Détenues
26 Oct -23 Fév 2020
La série photographique Détenues de Bettina Rheims s’expose à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, dans le cadre du cycle « Prison Miroir » dédié à l’exploration de la relation entre la prison et l’art. Les portraits réalisés par Bettina Rheims dans des établissements pénitentiaires français engagent une interrogation sur la construction et la représentation de la féminité dans ces lieux d’enfermement.
Un Å“il sur le dos
26 Oct -23 Fév 2020
L’exposition « Un œil sur le dos » dévoile à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, une série photographique d’Arnaud Théval consacrée à l’univers carcéral. Des prisons à l’Ecole nationale d’administration pénitentiaire, ces images polysémiques déjouent les a priori et suggèrent les non-dits d’une institution traversée par des forces contraires.