ART | EXPO

Vomit, Form and Fictitious Movement

29 Nov - 10 Jan 2009
Vernissage le 29 Nov 2008

Les minutieux dessins au crayon de Marc Brandenburg font penser à des clichés négatifs de quelque monde parallèle bizarroïde, peuplé de manifestants, de clowns, de champs de foire, ou de décors de Noël hypertrophiés à l’apparence menaçante.

Marc Brandenburg
Vomit, Form and Fictitious Movement

La Galerie Thaddaeus Ropac est heureuse dʼannoncer une exposition de lʼartiste berlinois émergent Marc Brandenburg, réunissant dix-huit dessins récents de formats divers.

À première vue, les minutieux dessins au crayon de Marc Brandenburg font penser à des clichés négatifs de quelque monde parallèle bizarroïde. Les images hyperréalistes de manifestants, supporters agitant des drapeaux, clowns, champs de foire, parents et amis, fontaines, ou décors de Noël hypertrophiés ont une apparence menaçante.

Le chatoiement argenté des surfaces travaillées à la mine de plomb sʼallie aux fines modulations des contours fuselés. Tout baigne dans une lueur irréelle. Les dessins en noir et blanc qui sont la marque de fabrique de Marc Brandenburg mettent en évidence sa palette personnelle de techniques et procédés.

Une énergie palpable irrigue ses oeuvres sur papier. Dietrich Diederichsen écrit à ce propos : « Les dessins de Brandenburg sont exécutés sur un mode quasi religieux. Cette sorte dʼextase créative est superflue dans la mesure où elle ne se voit pas dans les dessins.

En même temps, cʼest la condition sine qua non de leur existence. Alors que des artistes comme On Kawara soulignent la dimension spirituelle de leurs oeuvres, Brandenburg fait tout le contraire. Il réalise des oeuvres qui nʼont apparemment aucun rapport avec le spirituel, mais qui ne peuvent pas sʼexpliquer autrement. »

Les thèmes des dessins évoquent souvent des situations de perte de contrôle : le sexe, les hooligans, les raves, les foules, mais aussi lʼépuisement physique, le trop-plein, la vomissure.

Lʼidée de débordement va de pair avec lʼextrême précision des contours. Il en découle une sensation de sérénité au milieu de la démesure. Les dessins nous parlent de formes et délimitations, dʼordre et désordre, dʼéquilibre et excès.

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