Rainier Lericolais
Volume 4
Rainier Lericolais est connu en tant que spécialiste du «sampling», c’est-à -dire d’une technique de montage sonore faite sur l’ordinateur, laquelle lui permet de voir, de visualiser le son. Aussi s’intéresse-t-il surtout à la dimension plastique du son qu’il considère comme un dessin.
Loin des concepts, Rainier Lericolais, héritier d’une culture pop et rock, propose donc une méthode d’écriture basée sur l’oreille comme sur l’oeil.
Ainsi, Rainier Lericolais ne fait pas seulement de la musique électronique, il est également plasticien. Sa démarche dans ce domaine peut d’ailleurs paraître hétéroclite, en tout cas discontinue. Quel rapport, en effet, entre des sculptures en carton, des photographies d’écrans de télévision qui s’éteignent, des tentatives de moulages d’eau ou d’explosions, des «dépeintures» et autres transferts?
Et s’il s’agissait avant tout, comme l’analyse avec finesse Julie Ramos, d’«un jeu de dissimulation du medium»? D’autant que Rainer Lericolais aime à brouiller la frontière qui sépare, depuis la Renaissance, l’artisanat et l’art.
L’exposition «Volume 4» entend par conséquent montrer toutes les facettes plastiques de l’oeuvre de Rainier Lericolais; œuvre que le public a pu régulièrement apercevoir par fragments depuis une dizaine d’années.
Néanmoins, il ne s’agit pas d’une rétrospective, non, mais plutôt d’un florilège représentatif, une sorte de vaste cabinet de curiosités où l’étonnement et la contamination réciproque des significations et des choses sont évidemment de la partie.