Communiqué de presse
Guillaume Pinard
Vladimir
Guillaume Pinard envahit les murs de galerie Iconoscope, dessinant au fusain des nuées d’orage ou de fumée, écrans fragiles, délitables, soudain figés dans l’espace et le temps, prêts à accueillir toutes les images que le regard veut y découvrir. Ce dessin fragile, instable se construit en volutes qui transcrivent les digressions de l’artiste sur ce sujet on ne peut plus volatile, impalpable, informel et incontrôlable, en bref qui échappe. Il semble témoigner de l’énergie initiatrice ou consécutive, associée aux phénomènes imagés. Cette sensation d’énergie déployée dans la facture et le sujet du dessin est renforcée toutes les minutes, par le son d’un riff de guitare électrique provenant du deuxième espace de la galerie.
Dans cette pièce, le personnage fétiche de Guillaume Pinard se dessine en boucle, en phase avec le son de cette guitare électrique « siamoise ». En contrepoint du dessin mural qui s’étale sur les murs du premier espace, le dessin de ce petit film est contenu, convulsif, vibrant comme électrisé. Le silence et le son rythment cette animation se calquant sur la différence stylistique du dessin qui dynamise chaque espace.
Les relations qui se créent entre les pièces de Guillaume Pinard structurent cette exposition comme une œuvre littéraire, musicale ou cinématographique. Vladimir, le titre de l’exposition, accentue ce rapprochement et annonce une immersion mentale et physique dans une bulle spatio-temporelle fantaisiste, où les œuvres de Guillaume Pinard ponctuent des intervalles propices au développement de multiples fictions.