L’exposition « Today I Haven’t Done Anything to Avoid the Inevitable » à la galerie Thomas Bernard Cortex Athletico, à Paris, réunit dix drapeaux porteurs d’aphorismes, créés par Vittorio Santoro dans le cadre du prix Marcel Duchamp 2017.
Dix drapeaux réalisés par Vittorio Santoro pour le Prix Marcel Duchamp
L’exposition accueille les dix drapeaux réalisés par Vittorio Santoro dans le cadre de son projet Une porte doit être ouverte ou non fermée, conçu pour le Prix Marcel Duchamp 2017. Pour ce projet, l’artiste italo-suisse a placé neuf drapeaux dans les rues de Paris et dans l’espace d’exposition du Centre Pompidou, du 27 septembre 2017 au 8 janvier 2018. Sorte de parcours initiatique partagé entre le musée et la ville, la pièce convie le public à une exploration de son rapport au monde et à lui-même.
A la galerie Thomas Bernard Cortex Athletico, l’installation Today I Haven’t Done Anything To Avoid The Inevitable rassemble les dix drapeaux multicolores sur lesquels sont inscrits en lettres capitales des aphorismes. Un ensemble qui rappelle l’importance de l’écriture, du langage et de la littérature dans l’œuvre de Vittorio Santoro. Ici, le choix de l’aphorisme vise à exploiter la portée à la fois universelle et ambiguë de la phrase.
« Today I Haven’t Done Anything to Avoid the Inevitable » : les aphorismes de Vittorio Santoro invitent à la réflexion
Initialement placés dans l’espace public, accrochés à des balcons d’immeubles, les drapeaux sont destinés à être librement interprétés par les promeneurs : sur l’un s’affiche la phrase « Aujourd’hui je n’ai rien fait pour éviter l’inévitable » (Today I Haven’t Done Anything to Avoid the Inevitable), sur un autre, « Tomorrow There is No Evidence You Were Ever Here » (Demain il n’y a pas de preuve que tu étais là ), ailleurs encore, « Ce ne sont pas les bouteilles à la mer qui manquent »…
Autant de phrases ouvertes et mystérieuses qui renferment de multiples sens possibles et que le lecteur doit décoder. En cela, les drapeaux de Vittorio Santoro s’opposent à l’immédiateté des habituelles sollicitations écrites dans l’espace urbain, qu’elles soient publicitaires ou informatives. Plus qu’une réaction, Vittorio Santoro entend provoquer une réflexion.