ART | EXPO

 Des espaces autres Saison 1 

05 Mai - 16 Sep 2018
Vernissage le 05 Mai 2018

L’exposition « Des espaces autres Saison 1 » au Frac Bourgogne, à Dijon, réunit des sculptures monumentales, des tableaux, des photographies, des maquettes et des collages de dix artistes contemporains autour des notions d’hétérotopie, de mise en espace, l’échelle.

L’exposition « Des espaces autres Saison 1 » au Fonds régional d’art contemporain Bourgogne, à Dijon, réunit treize œuvres de dix artistes qui ont en commun d’explorer la mise en espace.

Des espaces autres Saison 1  : une exposition qui renvoie à la notion hétérotopie de Michel Foucault

La notion dans laquelle l’exposition prend sa source est celle d’hétérotopie, un concept créé par Michel Foucault en 1967 dans une conférence justement intitulée « Des espaces autres ». Les hétérotopies sont alors définies par le philosophe comme des lieux concrets qui sont intégrés à une société mais qui sont régis par des règles différentes. Il peut s’agir d’espaces abritant des actions imaginaires comme les théâtres, de ceux où l’on met à l’écart des individus ou de tout espace dédié à une activité précise.

A travers la notion d’hétérotopie, l’exposition ouvre à travers les œuvres choisies une réflexion sur les espaces autres, les lieux différents. Cette réflexion est directement liée à la question des pratiques curatoriales puisque le lieu d’exposition, et notamment le cube blanc, constitue une hétérotopie, un espace doté de ses propres règles et histoire qui offre une expériences précise des œuvres en tant qu’objets, mais aussi en tant qu’idées générant du sens.

Vito Acconci, Chris Burden et Didier Marcel explorent la notion d’échelle

Les œuvres de Vito Acconci, John Armleder, Robert Bittenbender, Chris Burden, Peter Garfield, Imi Knoebel, Didier Marcel, Günter Umberg, Jacques Villeglé et Meg Webster explorent le contexte de l’exposition et offrent des expériences sensibles et conceptuelles de l’espace. Les deux sculptures architecturales de Vito Acconci appartiennent à la série Adjustable Wall Bras, un ensemble de six soutiens-gorge géants constitués d’une armature métallique, de plâtre, de toile, de câbles d’acier, de son et de lumière, qui obligent avec humour le spectateur à choisir sa position face à cet espace monumental aussi concrètement accueillant que symboliquement troublant.

Autre sculpture monumentale, l’œuvre La Tour des Trois Museaux de Chris Burden représente trois tours qui, au Moyen-Age, formait une des portes de la ville de Reims. Cette pièce est représentative du travail sur l’échelle de Chris Burden qui, comme Vito Acconci, a fait évoluer sa pratique de la performance à des installations sculpturales monumentales et spectaculaires qui poursuivent leur recherche sur le rapport au corps et à son échelle dans l’espace et visent à guider notre perception en interrogeant les limites de la sculpture.

Les trois œuvres de Didier Marcel renvoient également à la notion d’échelle, mais suivent une logique inverse de celle de Vito Acconci et de Chris Burden puisqu’elles utilisent la miniaturisation. Il s’agit de trois maquettes qu’un moteur fait tourner sur elles-mêmes : Sans titre (Seita), une maquette de démolition qui représente une partie de l’ancienne usine Seita de Dijon, Sans titre qui représente un atelier d’artiste et Sans titre (Dancing), maquette d’un bâtiment existant.

 

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