— Éditeur : Phaidon, Londres
— Année : 2003
— Format : 29 x 25 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs et en noir et blanc
— Pages : 352
— Langue : français
— ISBN : 0-7148-9353-6
— Prix : 69,95 €
Présentation
Vitamine P présente le travail de 114 artistes contemporains qui repoussent les limites de la peinture. Plus de quatre-vingts critiques de renom, de commissaires d’exposition et de directeurs de musées ont été conviés à nommer les peintres de Vitamine P. Garantissant un regard international, le livre comprend des artistes et des auteurs originaires notamment de Chine, France, Angleterre, Costa Rica, Russie, Allemagne et des continents africain et américain. Ils démontrent à un public international que ce medium traditionnel est bel et bien ancré dans l’époque actuelle dont il s’inspire : télévision, manga, film de cinéma, figures de mode ou figures politiques. Particulièrement urbaine et s’intéressant au graphisme par ordinateur, la peinture contemporaine sélectionnée dans Vitamine P, peut-être un peu moins chimérique qu’à l’époque surréaliste, se raccroche profondément au réalisme ou se fond au contraire dans une abstraction déroutante et insolente.
Classés par ordre alphabétique, les artistes sont representés à travers au moins cinq illustrations couleur et une analyse concise de leur travail signée par un spécialiste. Les analyses des multiples auteurs traitent des methodes récentes et des sujets dans l’œuvre du peintre. L’analyse est complétée par une bibliographie et une liste selective des expositions. Chacun de ses textes offre une touche différente et permet d’appréhender sous de multiples angles la peinture, en l’inscrivant dans une longue tradition picturale ou en la rattachant à l’art conceptuel, voire à la culture populaire : le travail de Glenn Brown côtoie ainsi celui de Miquel Mont et de Lisa Yuskavage. Le premier reprend à son compte des motifs connus de l’histoire de l’art, de Rembrandt à Dali, transcrits d’une manière si évidemment épaisse que la distance critique et humoristique est convoquée. Miquel Mont utilise les surfaces murales pour créer des expériences esthétiques, allant de la simple empreinte picturale d’une lisière colorée sur un mur à l’occupation monumentale d’une couleur vive sur une paroi dans un lieu ancien. Lisa Yuksavage se joue de la représentation féminine. La juxtaposition des artistes et le fait de ne pas classer par genre leur travail correspond à la volonté d’offrir au regard du lecteur une liberté d’appréciation de la peinture contemporaine. Soutenu par des sources critiques et des informations hierarchisées, Vitamine P livre les qualités protéiformes de la peinture : la figuration pure et austère de Djamel Tatah, l’abstraction enveloppante de Katharina Grosse, le mélange hybride de deux pôles chez Carole Benzaken, et leurs dizaines de déclinaisons différentes.
En effet, force est de constater que la peinture recouvre tous les lieux du monde et se pose sur la toile, le sol extérieur, les murs entiers de galerie ou de musée, les objets, les photographies, la sculpture. Si certains artistes se considèrent uniquement comme des peintres, travaillant avec les contraintes traditionnelles de la peinture sur toile, d’autres développent leur art pictural dans la sculpture, l’installation, la performance et l’animation. Toutes ces formes sont représentées dans Vitamine P, des portraits de John Currin et d’Elizabeth Peyton aux pièces scotchées au sol de Jim Lambie, des trottoirs pigmentés de Federico Herrero aux peintures et aux installations de Fabian Marcaccio.
(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions Phaidon)
Les auteurs
Thomas Bayrle est artiste à Francfort ;
Francesco Bonami est conservateur au Museum of Contemporary Art, Chicago, et directeur de la 50e Biennale de Venise (2003) ;
Johanna Burton est critique d’art à New York ;
David Bussel est commissaire indépendant et critique d’art à Londres ;
Éric de Chassey est commissaire indépendant et critique d’art à Paris ;
Lawrence Chua est écrivain à Glen Wild, New York ;
Paolo Colombo est conservateur au Centro Nazionale per le Arti Contemporanee à Rome, et commissaire de la 6e Biennale d’lstanbul (1999) ;
Meghan Dailey est historienne de l’art et critique d’art à New York ;
Emma Dexter est conservatrice à la Tate Modern à Londres ;
Peter Doroshenko est directeur de l’lnstitute of Visual Arts (inova), University of Wisconsin, Milwaukee ;
Thierry de Duve est historien et théoricien de l’art à l’université de Louvain, Belgique ;
Douglas Fogle est conservateur associé au Walker Art Center de Minneapolis, Minnesota ;
Dana Friis-Hansen est directeur général de l’Austin Museum of Art d’Austin, Texas ;
Alison M. Gingeras est conservatrice au musée national d’Art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris ;
Jane Harris est critique d’art à New York ;
Hou Hanru est commissaire indépendant et critique d’art à Paris, et commissaire associé de la 4e Biennale de Kwangju (2002), Corée ;
Fabrice Hergott est directeur des Musées de Strasbourg, France ;
Kamala Kapoor est critique d’art à Bombay, Inde ;
Marilu Knode est conservatrice à l’Institute of Visual Arts (inova), University of Wisconsin, Milwankee ;
JellFey Kopie est écrivain à New York ;
Mario Kramer est conservateur au Museum fur Moderne Kunst de Francfort ;
Lars Bang Larsen est commissaire indépendant et critique d’art à Copenhague ;
Ulrich Loock est commissaire indépendant à Lucerne, Suisse ;
Bartomeu Marà est commissaire indépendant à Madrid, et anciennement directeur du Centre d’art contemporain Witte de With à Rotterdam ;
Dominic Molon est conservateur associé au Museum of Contemporary Art à Chicago ;
Terry R. Myers est commissaire indépendant et critique d’art à Los Angeles ;
Hans-Ulrich Obrist est conservateur au musée d’Art moderne de la Ville de Paris ;
David Pagel est critique d’art à Los Angeles ;
Apinan Poshyananda est commissaire indépendant et professeur associé à l’université de Chulalongkorn, Bangkok ;
Kevin Power est critique d’art et professeur de littérature américaine à l’université d’Alicante, Espagne ;
Barry Schwabsky est critique d’art à Londres ;
Jonathan Watkins est directeur de l’lkon Gallery à Birmingham, Angleterre ;
Gilda Williams est critique d’art et directrice de la collection « art contemporain » de Phaidon Press, Londres ;
Rachel Withers est critique d’art et professeur associée au Central St Martin’s School of Art à Londres ;
Igor Zabel est conservateur au Moderna Galerija Ljubljana à Ljubljana, Slovénie.