Communiqué de presse
AES+F, Monroe, Kulik, Wang Qingsong, Gao Brothers ou Tianbing Li, Zush, Eva Mediodia, Tetsumi Kudo, Emile Morel, Fabien, Michèle Blondel, Nadine Blandiche, Catherine Ikam, Richard Stipl, Kimiko Yoshida
Vips l’insolite
La Galerie Albert Benamou propose pour les mois de juin et juillet une sélection d’oeuvres sur le thème de
l’insolite.
Tout en offrant un résumé des expositions monographiques de ces dernières années, cet ensemble a en commun le rêve, l’insolite et l’étrange. Un voyage autour du monde par la Chine, la Russie, le Japon, la Corée, l’Espagne, la France, l’Inde, mais surtout au-delà des frontières une propulsion dans l’espace imaginaire de certains artistes habités par leur chaos intérieur ou une vision décalée du monde environnant.
Cette curiosité s’exprime de manière différente avec les outrances, l’ironie, l’égarement qui accompagnent chaque personnalité. Les manipulations technologiques et les récents progrès fulgurants dans le traitement des images par ordinateur et la vidéo permettent aux créateurs d’élargir leur espace ludique et onirique et de multiplier les associations, combinaisons, juxtapositions.
Pour ces démiurges solitaires, le monde n’a pas de limites et ils peuvent explorer à leur convenance la poésie et les psychoses du monde moderne ou leurs propres obsessions. Le monde russe par exemple à travers les oeuvres de AES+F, Monroe, Kulik est mis en scène de façon spectaculaire et ironique, souvent même absurde et révèle l’aliénation de l’individu dans une société gangrenée par la violence et l’exploitation.
Les artistes chinois eux réinventent des nouvelles allégories et une narration décalée qui met en présence les paradoxes de la société de consommation et du capitalisme sauvage (Wang Qingsong, Gao Brothers ou Tianbing Li).
Quelques solitaires échappent à la critique sociale et économique pour se plonger dans leur monde intérieur et intime et inventer un véritable langage alternatif: le catalan Zush et son « Evrugo mental » où codes et signes sont vécus comme une schizophrénie artistique, la lithuanienne Eva Mediodia dont la mémoire affective est parasitée par des chocs neuronaux, ou le japonais Tetsumi Kudo qui se réincarnait en double avarié dans des jardins de la mue radioactifs.
L’érotisme offre bien sur une évasion absolue au delà du réel et des dialogues s’imposent avec des partenaires chimériques: Emile Morel se fabrique une muse sexuée avec son ordinateur tandis que Fabien promène son spectateur dans ses machines célibataires. Michèle Blondel se dédouble en méduse de verre cristalline et Nadine Blandiche dans ses objets de cuir pop nous renvoie aux fétiches originels.
Avant tout cette exposition nous entraîne dans les rêves, et comme « Oscar » dans l’installation de Catherine Ikam nous dédouble virtuellement en nous laissant confus ou grimaçants comme les têtes réduites de Richard Stipl ou les étranges portraits de Kimiko Yoshida dont les multiples identités se referment sur un eternel secret.
Vernissage le mercredi 11 juin de 17h à 23h à l’occasion de la nocturne rive droite.
critique
Vips. L’Insolite