Festival de performance et danse contemporaines, ZOA (Zone d’Occupation Artistique) revient pour sa septième édition. Au programme de ZOA 2018, sept pièces récentes ou inédites, à retrouver au fil de cinq soirées. Festival mobile, ZOA gravite ainsi entre plusieurs arrondissements de Paris. À La Générale (XIe), au Théâtre de la Reine Blanche (XVIIIe), au Point Éphémère (Xe), à l’Étoile du Nord (XVIIIe) et au Regard du Cygne (XXe). Engagé en faveur des émergences, ZOA soutient des pièces audacieuses. Offrant ainsi aux créateurs et spectateurs un point de convergence, le temps de soirées étoffées. Festival de découvertes, ZOA 2018 réserve quatre créations, deux pièces inédites en France et une reprise de 2017. Soit la pièce Men’s Day de Maria Montero (Cie Caminante) — un feuilleté masculin-féminin repris pour cause d’enthousiasme, comme le dit joliment la directrice du festival, Sabrina Weldman.
Festival ZOA 2018 (Zone d’Occupation Artistique) : danse et performance
Mixant danse et performance, texte, vidéo, musique, photo… La septième édition de ZOA, sous-titrée Altérités, met ainsi en valeur les rencontres. Parfois de soi à soi, comme la pièce Dancing Dance for me de Sun-A Lee, une création où la danseuse se danse elle-même, en tant qu’autre. En 2014, Sun-A lee (Cie Sunadanse), joue dans un film du réalisateur Kyeong-yeob Choo. Une fiction dans laquelle elle interprète alors une danseuse acceptant d’improviser une dernière danse pour son ex-amant. Travail de réappropriation, Dancing Dance for me prolonge ainsi l’image filmique par la danse live. Sun-A Lee contemple l’image du film, se déroulant dans une forêt enneigée, et rejoue, accompagne, éclaire la scène. Se glissant dans les arrêts sur images, comme une profondeur creusée à même l’écran. Autre convocation de la neige et du souvenir, en première française, Pourquoi ne sais-tu pas marcher dans la neige ? de Nicolas Turicchia.
Sept pièces pour la septième édition de ZOA : quatre créations, deux inédits, une reprise
Pourquoi ne sais-tu pas marcher dans la neige ?, de Nicolas Turicchia, offre une performance entre un fils et son père. La pièce vient d’une image, celle du père marchant un peu chancelant, dans la neige. Une performance sensible, où Nicolas Turicchia et Jean-Paul Turicchia conjuguent au présent un récit tramé de mouvements, voix, films. Autre première française : Piel [Peau], de Maria Eugenia Lopez. Une pièce qui fera office de soirée de clôture pour ZOA, et de soirée d’ouverture pour le festival Signes d’Automne (Regard du Cygne). Tandis que la soirée d’ouverture de ZOA se tiendra à la Générale avec Slow Torments, exposition de corps tourmentés de Vincent Lacoste. Un moment de déambulation-contemplation entre sept tableaux vivants. Soirée double programme, Léa Leclerc et Julie Knittl présenteront Paul, suivi de Palma, de la chorégraphe madrilène Alma Paula Gusmao (Cie Caminante). Pour un festival énergique et mouvant, à retrouver jusqu’à la fin du mois.