L’exposition « Vincent Gicquel + Fétiches vaudous » à la galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico, à Paris, mettent en regard des peintures de l’artiste français et des fétiches vaudous provenant du Bénin, prêtés par Jean-Jacques Mandel.
« Vincent Gicquel + Fétiches vaudous », un dialogue inédit
Comme son titre l’indique, c’est un dialogue singulier que propose l’exposition en réunissant des peintures de Vincent Gicquel et des fétiches vaudou qui ont été créés à la fin du XXe siècle au Bénin. Figurines, formes moins définies, représentation humaine schématique entourée de divers objets sont ainsi disposés sur des socles côtoyant les tableaux, laissant s’exprimer librement les forces esthétiques et magiques qui lient leurs univers respectifs.
Les fétiches vaudous éclairent d’un nouveau jour les peintures de Vincent Gicquel
La mise en relation des œuvres de Vincent Gicquel et d’objets servant au culte vaudou ouvre des perspectives inédites aux premières. Les sculptures, en les éclairant d’une nouvelle lumière, en révèle une dimension qu’on ne leur connaissait pas. L’existence d’un monde supérieur et de forces invisibles auxquels les hommes ne peuvent que se soumettre, le caractère inévitable des puissances naturelles comme les tempêtes, la foudre mais aussi les maladies, ces thèmes qui fondent le vaudou font écho aux peintures de Vincent Gicquel.
Vincent Gicquel, un corpus tragi-comique sur la condition humaine
Des aquarelles sur papier de la série C’est pas grave à la peinture à l’huile sur toile Roc, les Å“uvres de Vincent Gicquel renvoient une vision profondément désabusée, sombre mais traversée d’humour, de la condition humaine. Les corps nus y paraissent informes, flasques, engagés dans des actions absurdes et troublantes. Nourries de littérature et de philosophie pessimiste, d’Arthur Schopenhauer et Emil Cioran à Thomas Bernhard, elles forment un corpus tragi-comique dont l’exposition retrace l’évolution plastique et montre les différentes étapes de création.