Vincent Ganivet
Vincent Ganivet
Vincent Ganivet, qui a présenté plusieurs grandes constructions en Avignon, à Paris et à Versailles, a toujours approché de nouvelles limites et pris davantage de risques dans la construction bien que la possibilité de l’effondrement fasse partie intégrante du travail de l’artiste.
Vincent Ganivet présente une sculpture en parpaings réalisée pour la première fois dans la rotonde de l’Orangerie du Musée des Beaux-Arts de Karlsruhe cet été et qui, suite à des mouvements subtiles du sol, s’est effondrée après dix jours d’installation.
L’artiste, dont le travail s’inscrit dans un champ d’expérimentation, a travaillé pendant deux mois en atelier pour trouver le geste magique qui lui permet aujourd’hui de présenter à nouveau la sculpture spectaculaire de 6 mètres de haut, pesant 5 tonnes, réalisée à partir de 350 parpaings sans joints…
Il s’intéresse aux débordements du quotidien, aux fuites et aux déchets, qu’il intègre dans une pratique artistique de l’absurde et de l’éphémère. Comme en un tour de passe-passe, les objets révèlent leur vie cachée, le banal trouve une beauté, l’accident une poésie.
Il crée ainsi des «Fontaines» qu’il présente ici pour la première fois comme sculpture. Sous l’effet de la pression de l’eau projetée sur un tas de vaisselle qui semble installée aussi négligemment que dans un évier rempli, la sculpture révèle la mise en tension et la fragilité de l’instant.
critique
Vincent Ganivet