L’exposition « Past Forward » dans la grande galerie du Château d‘Eau, pôle photographique de Toulouse, présente deux séries photographiques de Vincent Fournier à travers lesquelles il poursuit son exploration de la fiction futuriste inspirée par les grandes utopies scientifiques et technologiques.
« Past Forward » : une exploration photographique des utopies futuristes
L’exposition réunit les séries intitulées Space Project et The Man Machine de Vincent Fournier, deux séries qui s’inscrivent dans son exploration des univers des récits utopiques et futuristes. Par un travail de mises en scène photographiques où se mêlent le naturel et l’artificiel, le passé et le futur, le sérieux et le ludique, la fiction et la réalité, Vincent Fournier propose de voyager dans les utopies les plus représentatives des XXe et XXIe siècles que sont la conquête spatiale, les architectures futuristes ou encore l’intelligence artificielle…
La série Space Project, entamée en 2007 par Vincent Fournier, est composée de photographies de lieux emblématiques de l’aventure spatiale comme la Cité des Etoiles en Russie, les centres de la NASA du Cap Canaveral à Houston aux Etats-Unis, Ariane Espace en Guyane, Baïkonour au Kazakhstan, la base de simulation martienne dans le désert de l’Utah, les observatoires d’étoiles dans le désert de l’Atacama au Chili, au Nouveau-Mexique ou encore dans le Nevada. Ces sites mis en scène deviennent sous l’objectif du photographe les décors de fiction évoquant les récits de science-fiction, de Jules Verne ou même de Jacques Tati.
Vincent Fournier revisite la conquête spatiale et s’interroge sur la place des robots
La série The Man Machine montre un monde dans lequel les robots sont intégrés à la vie des humains. Epaulé par des laboratoires en robotique humanoïde, Vincent Fournier a mis en scène des « fictions spéculatives », des reconsÂtitutions réalistes de scènes du quotidien où des robots occupent des places et des rôles semblables à ceux des humains. Dans le cliché intitulé Johnny 5, un robot se repose, assis sous un arbre, dans celui intitulé Reem B #7 [Pal], un autre se déplace dans la rue, parmi des humains qui ne prêtent aucune attention à sa présence, ailleurs, des humanoïdes sont intégrés dans des scènes de travail ou de loisirs… Ainsi Vincent Fournier engage-t-il un questionnement sur l’évolution possible des créatures artificielles dans notre vie quotidienne.