Vincent Beaurin
Vincent Beaurin
Vincent Beaurin élabore ses expositions comme des paysages. Chaque oeuvre prend position dans l’espace comme autant de lieux qui constituent le paysage. Ces lieux attirent et produisent un effet que certains ont appelé, en raison de son caractère peu ordinaire, l’aura. Ce rayonnement correspond mieux à ce que l’on désigne en physique par gravitation et force électromagnétique. Un lieu peut lui aussi se signaler et exercer une force, et c’est ce que Beaurin veut mettre en valeur dans ses oeuvres.
Depuis son intervention dans l’atelier de Paul Cézanne, à Aix-en-Provence pendant l’été 2010 et la présentation simultanée Du prisme cézanien à la Fondation Ricard à Paris, la couleur s’affirme comme l’un des éléments principaux du travail de Beaurin.
Si beaucoup d’artistes se sont référés à l’ouvrage d’Eugène Chevreul, La loi du contraste simultané des couleurs, depuis sa parution en 1839, (Robert Delaunay signait Le Simultané), Vincent Beaurin parle aussi volontiers de Goethe et de son Traité des couleurs publié en 1810 et plus particulièrement du chapitre qui concerne les couleurs physiologiques, celles que l’oeil produit après avoir été sollicité par une image ou par une simple pression du doigt sur la paupière.