L’exposition « Photographié par Vilmos Zsigmond » à l’Institut hongrois de Paris dévoile une facette méconnue de l’œuvre de ce chef opérateur américain d’origine hongroise, représentant emblématique de la période marquante de l’histoire du cinéma appelée le « Nouvel Hollywood », qui travailla sur des films célèbres tels que Rencontres du troisième type de Steven Spielberg, Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino, Le bûcher des vanités de Brian de Palma, Melinda et Melinda de Woody Allen ou encore Le Dahlia noir de Brian de Palma.
« Photographié par Vilmos Zsigmond » : du cinéma à la photographie
En tant que chef opérateur, Vilmos Zsigmond avait pour marque de fabrique un usage inventif de l’éclairage et une maîtrise artistique de la lumière, des qualités qui l’ont naturellement amené à se tourner vers la photographie. Vilmos Zsigmond commença en effet à s’intéresser à la photographie dès le début des années 1950 en Hongrie. Il fut alors particulièrement marqué par l’ouvrage intitulé Photographie artistique de JenÅ‘ Dulovits, photographe, caméraman et concepteur d’appareils photo et d’accessoires hongrois.
La photographie de Vilmos Zsigmond à l’Institut hongrois
C’est en suivant les conseils dispensés dans cet ouvrage que Vilmos Zsigmond apprit de façon autodidacte les principes de la composition, le rôle majeur de la lumière et de son utilisation, et les caractéristiques des différents types de pellicule. Il assimila également les méthodes de tirage photographique en développant lui-même ses clichés. Ce sont ces connaissances en matière de photographie qu’il appliqua ensuite dans son travail de chef opérateur. L’exposition offre à travers des photographies représentatives des grands axes de sa démarche artistique, un panorama de la production photographique de Vilmos Zsigmond des années 1950 à sa mort, en 2016. On découvre des images d’un style unique, aux tonalités très variées, poétiques ou réalistes, minutieuses ou grandioses.