L’exposition « Handmade » à la galerie Xippas, à Paris, présente une nouvelle série d’œuvres de Vik Muniz mêlant peinture, collage et photographie numérique qui font écho à l’abstraction géométrique et aux tableaux cubistes.
La série Handmade mêle peinture, collage et photographie numérique
Le titre de la série, Handmade (Fait main) renseigne d’emblée sur son processus créatif et sur l’importance des techniques utilisées. Ces œuvres résultent d’un procédé hybride associant des moyens manuels et artisanaux comme la peinture et le collage et des moyens plus élaborés comme la photographie numérique de haute résolution.
L’élaboration de chaque pièce est complexe : des planches de papier et de carton sont peints peintes puis découpées et superposées sur une surface, avant que celle-ci soit photographiée pour être réorganisée et à nouveau photographiée et ainsi de suite.
Vik Muniz, dans la continuité de l’abstraction géométrique et du cubisme
Il en résulte des compositions elles aussi complexes qui forment des trompe-l’œil entremêlent l’objet et sa représentation photographique dans un jeu visuel. Elles s’inscrivent ainsi dans l’exploration que mène Vik Muniz à travers l’ensemble de son œuvre des mécanismes de la perception : le regard cherche à distinguer  l’objet et son image.
En n’ayant recours qu’à des matériaux de base comme le papier, le carton et le métal, la série Handmade revient aux principes fondamentaux de l’art abstrait que sont la forme, la couleur et le rythme et en fait les éléments principaux de ses compositions. Dans la continuité de l’abstraction géométrique et du cubisme, ces œuvres exploitent le volume et le décalage pour transcender les deux dimensions.