L’exposition « Les vies de Cagliostro » à la galerie parisienne 22,48 m² réunit huit artistes contemporains autour de la figure du comte de Cagliostro. Par des médiums aussi variés que la peinture, la sculpture, l’installation et la vidéo, les œuvres explorent à travers ce personnage du dix-huitième siècle les effets artistiques, sociaux et politiques des forces invisibles.
Des Å“uvres entre art, science, anthropologie et histoire, autour de vies du comte de Cagliostro
L’exposition a pour figure centrale Joseph Balsamo, personnage mystérieux du XVIIIe siècle dont l’un des nombreux pseudonymes fut « comte de Cagliostro ». Cet Italien s’est rendu célèbre pour la réputation de thaumaturge et de mage qu’il s’est construite dans les milieux aristocrates européens, en particulier en France. Cet adepte de la franc-maçonnerie avait compris tout le bénéfice qu’il pouvait tirer des besoins mystiques de ses contemporains.
Autour de la vie de ce personnage s’articule la présentation d’œuvres qui ont en commun d’aborder les systèmes de représentation en croisant l’art avec les domaines de la connaissance comme l’histoire, la science et l’anthropologie. Ainsi est proposé un état des lieux des causes et des conséquences à la fois artistiques, culturelles, sociales et politiques des forces visibles et invisibles.
Les aboutissants artistiques, culturels, sociaux et politiques des forces invisibles
La sculpture intitulée Particules des ondes (variation 3) d’Anna Tomaszewski résulte d’une démarche processuelle et contextuelle qui s’intéresse à la nature intime des choses, à la question de l’espace-temps, à la modification des matériaux organiques. Celle intitulée Cavity et réalisée par Thomas Tronel-Gauthier est composée d’une gangue en résine, acrylique renfermant telle une coquille naturelle une perle noire de Polynésie. Elle s’inscrit dans un travail artistique doublé de recherche quasi-alchimique qui expérimente la matière sous tous ses aspects pour mieux épouser le cycle de la vie, de la création de chaque chose à sa déconstruction ou plutôt transformation en une autre.
L’installation Table de nuit (L’icône anonyme) d’Alexandra Guillot, composée d’une table de nuit sur laquelle sont posés un napperon et un portrait photographique où le visage est rendu invisible par une forte lumière qui le recouvre. Une lampe de chevet est fichée dans la table, abat-jour vers le bas, éclairant le dessous de la table. Une œuvre qui prend place dans un ensemble pluridisciplinaire et conceptuel où le décalage renvoie à l’état particulier qui sépare la veille du sommeil et du rêve.