Vidya Gastaldon
Vidya Gastaldon
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la seconde édition de Plein Soleil / L’Eté des centres d’art.
Née à Besançon en 1974, Vidya Gastaldon a trouvé un langage artistique original en menant de front deux pratiques qui ne semblent avoir aucun point en commun.
Même si le dessin semble avoir pris le dessus sur les sculptures récemment, c’est la tension entre ces deux registres que l’exposition tentera de mettre en pleine lumière. (En sanskrit, vidya signifie « ce qui se dirige vers la connaissance ou la lumière », c’est donc un défi à relever !)
Les dessins au crayon de couleur et à l’aquarelle puisent dans l’illustration psychédélique. Ils mettent en scène des personnages emblématiques de religions très diverses (le prénom de l’artiste vient des spéculations védiques à l’origine de l’hindouisme) au côté de monstres gentils ou d’autres plus inquiétants, sur fond de décors post-nucléaires – les nuages atomiques le disputent en effet aux aurores boréales et aux champignons magiques -, sans programme iconographique bien défini, dans une ambiance générale où dominent les formes molles et les couleurs guimauve.
Les sculptures sont géométriques pour la plupart. (D’autres, pourtant, figurent des personnages en barbe-à -papa appartenant à l’autre corpus. Mais nous les laisserons à part.)
Elles mettent le spectateur aux prises avec des objets abstraits aux connotations symboliques impénétrables qui pourraient être d’une raideur glaciale si l’artiste ne les habillait de laine souvent façonnée au tricotin, évoquant ainsi la rencontre improbable du minimalisme et du macramé, de Walter de Maria et de Mike Kelley, du post op et du crochet, d’Annette Messager et John Tremblay, avec lequel Vidya Gastaldon a collaboré à l’habillage d’une voiture de sport, comme Calder l’avait fait avant eux, mais à la manière dont, en Asie, on peut parer un éléphant pour une procession…
L’exposition sera précédée d’une résidence au cours de laquelle l’artiste se donne pour but d’explorer la tradition délirante des Tentation de Saint-Antoine, après s’être longuement penchée sur la représentation qu’en a donnée Jérôme Bosch, en particulier, dans son polyptique conservé au Musée d’art ancien de Lisbonne. Aucun autre endroit ne pouvait mieux lui convenir que l’ermitage de Kerguéhennec.
Vernissage
Samedi 18 avril 2009. 15h.