Communiqué de presse
Andrea Bowers
Videos
Andrea Bowers met en valeur un large éventail d’acteurs, d’observateurs, d’influences et de modèles qui s’inspirent des traditions de la sculpture Mimaliste et de la danse aussi bien que de hobby tels que le sport, le karaoké ou encore les jeux vidéos. En se focalisant sur les mécanismes du spectacle et des distractions de la culture de consommation, le travail de Bowers s’intéresse au moment où observation et participation convergent.
Touch of Class (1998) s’intéresse à des majorettes de “High School” au cours d’un match de basket. Elle intérroge leur rôle, leur position au sein du groupe et la façon dont elles prennent le pouvoir. Cette vidéo révèle l’utilisation et la conscience de leur corps dans la compétition mais aussi dans la manipulation du regard masculin.
Moving Equilibrium (1999) met en scène des patineurs artistiques amateurs en Californie du sud. Dans cette video, Andrea Bowers s’intéresse aux expressions publiques d’identité individuelle et de créativité représentée dans la vie quotidienne à travers les costumes, le style et les actions. «Je suis curieuse de la façon dont ces types d’activités affectent les identités des participants. J’ai choisi des patineurs artistiques parce que la majorité d’entre eux sont des femmes. L’inspiration pour les costumes, la musique et les numéros vient souvent de rôles féminins stéréotypés qui incarnent tour à tour l’innocence, la fragilité, la grâce, le sexe… J’essaie d’accentuer ces performances et ces moments où se produisent des ruptures dans nos attentes à travers le montage de différents numéros de patinage que j’ai enregistrés. Sports et loisirs sont des parties d’un système hégémonique qui nous est vendu et qui est fait pour sembler naturel dans nos vies. Je cherche ces moments ou ces aspects qui semblent anormaux où le système est révélé ou défié, où la participation a des récompenses ultérieures.»
Democracy’s Body – Dance Dance Revolution ( 2001) montre un groupe de jeunes passionnés des jeux vidéos appelés Dance Dance Revolution (DDR). Bien que le jeu obéit à un ensemble de règles rigides, ce sont les qualités gestuelles uniques de chaque danseur qui sont révélées. La plupart des jeunes gens qui jouent à DDR sont des Américains issu de l’immigration. IIs vivent dans des situation précaires et leur avenir est complètement indéterminé. De facon inattendue des adolescents minoritaires se lient par la passion commune d’un jeu video. La communauté de joueurs est petite, mais déjà globale. A travers les titres, les esquisses et un processus de travail spécifique, Andrea Bowers tisse un lien avec le Judson Dance Theater des années soixante, qui rassemblait entre autre Yvonne Rainer, Trisha Brown, Robert Rauschenberg et Judith Dunn. Ils se sont intéressés à créer une danse partant du mouvements des piétons et auront un grand impact sur le minimalisme. Democracy’s Body – Dance Dance Revolution parle de la danse et de la priorité donné au geste individuel face au jeu vidéo. L’activité est préféré à la passivité. Montré est un lieu où la technologie numérique et l’humain se marient pour atteindre la vie de tous les jours.
Nothing Short of the Softest Word -(2002) a été enregistrée dans les rues de Los Angeles. Au coin d’une rue, une jeune femme aux cheveux longs et portant un short tenait une pancarte pour une station de lavage organisée afin de rassembler de l’argent pour la famille d’une victime de fusillade. La victime, un jeune homme, avait été tuée au même coin de rue que son frère, deux ans plus tôt. À la fin de la vidéo un jeune garçon d’environ neuf ans vient près de la jeune femme et l’entoure de ses bras. La musique provient de deux chansons :Janet, »Got ’Til It’s Gone, » avec des extraits de Joni Mitchell’s “Big Yellow Taxi,” et “Will You Touch Me.” de Yoko Ono. “Nothing Short of the Softest Word” accentue les rôles multiples et contradictoires des jeunes femmes en ville. La mort et le travail de mémoire sont référés dans la vidéo. En conduisant dans ma voiture un après-midi d’été, j’ai été frappé par le geste profond de quelque chose d’aussi simple qu’une station de lavage et de la compassion d’une jeune femme.