Lieu
Université de Paris 1 — Panthéon-Sorbonne
Communiqué de presse
L’exploration actuelle du site et du non-site n’est plus aujourd’hui dans une problématique politique et esthétique et la déconstruction des enjeux architecturaux vernaculaires telle qu’elle fut générée à la fin des années 1960. Elle s’est transformée en forme.
Ces déplacements, ces mutations d’espaces se recomposent aujourd’hui dans une perception du bâti par ses frontières et ses porosités potentielles entre l’intérieur et l’extérieur. Les gestes sont devenus travellings, positionnement, promenade, et la transposition plus onirique.
C’est certainement l’époque qui veut cela.
Programme
Gilles Balmet (France)
—Aï;kido, 2004, 11’30’’
Tapie dans le noir à la fenêtre d’une salle de sport, la caméra observe les participants d’un cours d’Aï;kido en train de se terminer. Gilles Balmet explore la notion de voyeurisme. Mais alors qu’on attend le plus souvent d’un voyeur qu’il épie un univers personnel, transgresse un espace privé, la situation s’inverse: la scène qu’on regarde se révèle être collective et l’espace du voyeur, l’extérieur, plongé dans l’obscurité devient alors sphère d’intimité et catalyseur de fantasmes.
Benoît Broisat (France)
—Bonneville, 2004, 12’
Bonneville est un voyage intérieur dans la mémoire de l’artiste. Glissant en silence dans une virtuosité numérique entre univers urbain et forestier cotonneux qui offre à cette vidéo de ne jamais ressembler à un monde virtuel. Mais bien à la réminiscence d’un lieu où on a grandi — Bonneville en Savoie pour Benoît Broisat —, mélange de souvenirs précisés par le trait du dessin et de projections mentales. Ce monde-là n’est habité que par une vague nostalgie empreinte de tristesse, délaissée par l’humanité. Un espace de possibles.
Eric Hattan (Suisse)
—Vous êtes chez moi, 1999, 61’
La scène se passe dans un immeuble désaffecté. Pour pouvoir circuler à l’intérieur, les ouvriers chargés de la démolition du bâtiment ont creusé des passages dans les cloisons. En caméra subjective, tel le Passe-Muraille, l’artiste visite le bâtiment, s’immisce dans les appartements, parcourt les couloirs et les cages d’escalier. Documentaire, progression performative, le film tisse une archéologie du présent, frôlant les traces de ces intimités perdues, traversant fugacement sans pathos ces espaces de vie abandonnés.
Michel Mallard (Mexique/France)
—Infrastructure, 2004, 5’42’’
Sous un échafaudage, un homme balaie. La caméra suit son cheminement à travers l’enchevêtrement de traverses, grille éclatée et métallique. Sa progression laborieuse à travers cette architecture complexe confond les limites entre espace intérieur subdivisé et scène d’extérieur, entre image solide du construit et fragilité du geste.
Infos pratiques
> Lieu
Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne
UFR d’arts plastiques et sciences de l’art – Salle Journiac
47-53, rue des Bergers. 75015 Paris.
M° Charles-Michels
> Horaires
du lundi au vendredi de 11h à 19h et le samedi de 11h à 17h.
> Contact
T. 01 44 07 84 78
salle.journiac@free.fr
http://salle.journiac.free.fr
> Entrée libre
Rencontre avec les artistes autour de «Displacements» le mercredi 22 mars à 17h30.