L’exposition « Vasarely, le partage des formes » au Centre Pompidou, à Paris, retrace le parcours et les multiples facettes du fondateur de l’op art à travers Å“uvres, objets et documents.
« Vasarely, le partage des formes » : l’œuvre du fondateur de l’art optique
Première grande rétrospective consacrée en France à Victor Vasarely, l’exposition « Vasarely, le partage des formes » réunit trois cents œuvres, objets et documents qui rendent compte de tous les aspects de sa création, des publicités, études et dessins de ses débuts aux peintures et sculptures, en passant par les multiples, les décors de télévision, les réalisations dans les domaines de la mode, du design et du graphisme et les intégrations et projets architecturaux. Elle montre ainsi toutes les facettes de ce que l’on peut appeler le « système Vasarely ».
Le parcours à la fois chronologique et thématique éclaire les grandes étapes et l’évolution logique de la démarche de Victor Vasarely, tout en permettant, grâce à une scénographie forte, une immersion au cÅ“ur de son Å“uvre. La première salle revient sur la formation à Budapest de l’artiste dans le sillage du Bauhaus, puis sur ses travaux en tant que graphiste publicitaire à Paris, à partir de 1930. Déjà , la série de dessins Zèbres, si elle s’inscrit dans un art rationnel recherchant la forme efficace, annonce par ses procédés illusionnistes la période cinétique à venir.
L’art de Victor Vasarely a imprégné la culture populaire de son époque
La suite du parcours témoigne de l’ambition artistique que développe Victor Vasarely durant les années de guerre. Les œuvres des séries Belle-Isle, Denfert et Cristal-Gordes révèlent son intérêt, nourri par des lectures scientifiques, pour les structures sous-jacentes du réel et son souhait de représenter par des effets optiques les troubles de la vision et la permanente transformation du monde. Avec les séries de peintures en noir et blanc Photographismes et Naissances du début des années 1950, Victor Vasarely cherche à montrer les grandes énergies de l’univers. Ces travaux marquent les débuts de ce que l’on appellera au cours de la décennie suivante, l’art optique, une étape capitale de l’histoire de l’abstraction géométrique.
Des petites sculptures, des sérigraphies et des posters traduisent de l’ambition de Victor Vasarely de produire un art et langage visuel universel dépassant les cadres du milieu institutionnel pour se diffuser largement dans la société. Un désir satisfait par l’immense succès populaire qu’il connaît dans les années 1960 et 1970. Le service de table en porcelaine Manipur, réalisé en 1978, ou encore l’enseigne du Logo Renault, conçu en 1972, témoignent de la façon dont les formes imaginées par Victor Vasarely se sont infiltrées dans tous les domaines.