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Viallat, Matisse, la couleur

14 Juin - 10 Août 2013
Vernissage le 14 Juin 2013

Claude Viallat renoue, avec les œuvres exposées, un dialogue qui n’a jamais cessé de se poursuivre avec Matisse. Et même si ces œuvres n’ont pas été créées pour être des hommages, la figure de Matisse inconsciemment présente durant la conception, est révélée dans de nombreux titres donnés a posteriori.

Claude Viallat
Viallat, Matisse, la couleur

Le 20 juin 2013 annoncera le cinquantenaire du Musée Matisse, installé sur les hauteurs de Cimiez depuis 1963. A cette occasion la Ville de Nice accompagnée de Jean-Jacques Aillagon présentera, durant tout l’été, 8 expositions consacrées à l’œuvre et à la postérité d’Henri Matisse. La Galerie Catherine Issert a souhaité se joindre à cet événement à travers l’hommage que Claude Viallat n’a jamais cessé de rendre à l’œuvre de Matisse: « Matisse m ‘a accompagné, suivi, et c’est une présence forte, insistante ».

Lorsqu’en 1975, Catherine Issert inaugure sa galerie, c’est avec Claude Viallat que se crée la première complicité. Depuis, la galerie témoigne, avec de nombreuses expositions, du questionnement de Claude Viallat sur le travail et l’espace de la peinture et de la surprenante inventivité dans les réponses qu’il y apporte.

«Ce qui est commun à Viallat et Matisse, c’est la pratique d’une peinture passant, fondamentalement, foncièrement, essentiellement par la couleur: pas par la matière, pas par le dessin, pas par l’image mais par l’harmonie colorée — et encore pas par une harmonie «harmonieuse» mais par une harmonie sonore et dissonante, à la fois bruyante et dominée, intense et contenue».
Catherine Issert

C’est la matière du support imprégné qui donne à la forme, en fonction de son tissage, de sa texture, un contour plus ou moins net, une intensité de ton plus ou moins forte. L’art de Claude Viallat se caractérise par la somptuosité de la couleur qui l’impose comme l’un des grands coloristes de l’histoire de la peinture occidentale.

«Membre fondateur de Supports/Surfaces, son œuvre en incarne l’esthétique. Il en poursuit sans relâche l’expérimentation constitutive. Son travail, terme que la théorie Supports/Surfaces oppose à art ou création artistique, est fondé sur la répétition d’une forme simple fonctionnant comme un logo. Mais la forme, soi-disant trouvée par hasard, dont l’apposition sur un support découlerait des jeux décoratifs de l’habitat méditerranéen, n’est pas indéfinie, comme on l’a trop dit ou trop écrit. Il s’agit d’une forme organique aux signifiés indéniablement anthropomorphiques.

Son usage permet donc de reprendre, comme à l’origine, le travail de la peinture, d’organiser la navette dialectique entre la pratique et la théorie. C’est, depuis 1966, sur des supports de toile libre que ne structure plus un châssis que Claude Viallat appose sa forme. C’est la matière du support imprégné qui donne à la forme, en fonction de son tissage, de sa texture, un contour plus ou moins net, une intensité de ton plus ou moins forte.

L’art de Claude Viallat se caractérise par la somptuosité de la couleur qui l’impose comme l’un des grands coloristes de l’histoire de la peinture occidentale. Les œuvres de Claude Viallat ont été exposées dans la plupart des lieux d’Europe, d’Amérique et d’Asie dédiés à la présentation de l’art moderne et contemporain, et figurent dans la plupart des grandes collections publiques et privées.

A Constantine, en Algérie alors qu’il fait son service militaire, Viallat rassemble ses références artistiques en une série de petites peintures sur planches de bois. Parmi elles, en souvenir des personnages de La Danse et des papiers collés de Matisse, des figures stylisées aux couleurs de terre et d’une matière plutôt épaisse et granuleuse. Les formats sont allongés, pris dans le sens vertical. Les figures, cadrées serré, semblent à l’étroit dans l’espace qui leur est imparti. Elles dansent, mais à la différence de celles de Matisse, leurs mouvements restent tout entier contenus dans le tableau. Elles ne sortent pas encore du cadre.

L’Å“uvre de Matisse est donc présente au début et ne cessera d’interroger Viallat, de stimuler, d’induire ses choix et ses partis pris picturaux.»
Bernard Ceysson

Claude Viallat est né en 1936 à Nîmes où il vit et travaille.

En présence de l’artiste et des auteurs, la galerie organise une signature autour de trois nouveaux ouvrages illustrés par Claude Viallat:
L’éponge, texte de Claude Fournet — Jean-Pierre Huguet Éditeur. 2013
Le Poème des Poèmes, traduction de Louis Segond — Jean-Pierre Huguet Éditeur. 2013
Une renversante humilité, texte de Raphaël Monticelli — Presses de La Diane Française. 2013

Vernissage et signature
Dimanche 14 juin 2013

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