Par Emma Crayssac
C’est un refrain à la mode chez les politique. L’art et la culture peuvent engendrer «des stratégies efficaces à la prospérité sociale et économique». (Communiqué de la conférence ministerielle «Forum pour une Europe créative »)
Les trois thématiques développées sont effectivement pleines d’espoir et de bons sentiments, «Art, culture et écologie créative», «Créativité et société» et «Créativité et éducation».Â
Plutôt qu’organiser un brainstorming européen, ne serait-il pas plus utile que chaque ministre réfléchisse à la condition de la culture dans son propre pays?
Christine Albanel peut-elle réellement intervenir sur le thème de la «Créativité et l’éducation» alors que les écoles d’art en France ferment à tour de bras, que l’enseignement des arts plastiques au collège est quasiment facultatif?
Alors que le premier ministre tchèque Mirek Topolanek, considéré comme pro-européen, vient de remettre sa démission au président Vaclav Klaus, eurosceptique déclaré, la première étape en République Tchèque n’est pas de créer une Europe culturelle, mais une Europe tout simplement.