L’exposition « Vers le rouge » à la galerie Jean Fournier, à Paris, présente des dessins de Gilgian Gelzer réalisés de 2008 à aujourd’hui. Des œuvres de grande taille et quelques autres plus petites qui ont en commun de donner corps à l’espace par des superpositions de lignes colorées.
La ligne est au centre des dessins de Gilgian Gelzer
L’exposition s’articule autour d’un ensemble de dessins mesurant cent quarante sur cent dix centimètres réalisés à la mine de plomb et au crayon de couleur, les deux s’associant parfois. Un motif unique se répète à travers toutes les œuvres de Gilgian Gelzer : la ligne, qui se développe de manière très variée. Ainsi un dessin sans titre effectué en 2016 présente de fins filaments qui se répartissent et se croisent de façon très aérée sur la surface, dans un mouvement léger et gracieux, telle une poignée de cheveux. Sur un autre dessin réalisé en 2017, le trait est au contraire épais, parfois anguleux, et se superpose de telle façon que le papier est recouvert d’une masse dense de couleur.
« Vers le rouge » : l’évolution chromatique d’un dessin toujours physique
Le titre de l’exposition, « Vers le rouge » souligne la progression chromatique des dessins de Gilgian Gelzer de 2008 à aujourd’hui. En effet, si les œuvres réalisées aux alentours de 2008 multipliaient les couleurs, celles plus récentes réalisées en 2015 et 2016 sont majoritairement rouges, avec quelques touches de bleu. Une évolution des teintes qui s’accompagne d’une évolution d’un tracé massif vers un trait allégé.
Quelques dessins de plus petit format témoigne du même rapport physique au dessin qui anime Gilgian Gelzer. Toujours réalisées debout, à l’exception de très grands formats dessinés au sol, les œuvres sont le fruit d’un dialogue direct avec l’espace de la feuille. Gilgian Gelzer laisse alors son geste et l’énergie qui le traverse guider son corps entier.