Éric Aupol
Venues de l’ombre
«Il n’y a pas d’image sans mémoire ni de mémoire sans image. De ce postulat, découle une dimension essentielle de la photographie contemporaine qui travaille la question de la matière-lumière comme une incarnation des puissances mentales de l’histoire. Éric Aupol s’inscrit dans cette perspective.» Philippe Dubois, 2002.
Le Château d’Eau présente du 19 octobre au 2 décembre 2007 dans la grande galerie, une rétrospective de l’œuvre photographique d’Éric Aupol. Rassemblant plusieurs séries depuis 2001, ce travail met en évidence le questionnement principal de l’artiste portant sur la lumière et le temps.
Il s’empare d’espaces déserts tels que des hôtels, un ancien hôpital de Lyon, l’abbaye de Clairvaux, des anciens moulins de Bercy, des résidences temporaires visitées lors de ses voyages au Mexique ou en Europe; des endroits vides de toute présence humaine qu’il nous livre tels qu’il les découvre. Les lieux choisis portent la marque du temps déposé dans la matière ainsi que la marque de l’histoire.
C’est alors, qu’Éric Aupol, entre ombre et lumière, s’attache à capter la mémoire de ces lieux et à restituer l’empreinte, la trace quasi immatérielle de ceux qui ont pu les habiter.
L’utilisation de la lumière naturelle qu’il cherche à saisir non pas dans son instantanéité mais au contraire dans son épaisseur, avec de très longs temps de pose permet, de recueillir les mémoires à la recherche de ce temps passé et d’apporter également à cette vision des lieux, une réalité plastique.