En 1785, Alexander Cozens, peintre et professeur publie une méthode pour assister l’invention dans le dessin de paysage. Il détermine 23 ciels que Constable, peintre paysagiste britannique du XIXᵉ siècle, reproduira. Il lira ensuite la publication de Luke Howard, connu pour sa classification des nuages par catégorie, et se passionnera alors pour une « histoire naturelle des cieux ». L’ouvrage Du vent, du ciel et de la mer de Jacqueline Salmon fait penser à un livre d’histoire naturelle qu’elle aurait détourné afin de réunir créations artistiques et photographiques.
Un livre pensé comme un objet à part entière
Les recherches de Jacqueline Salmon mettent en évidence la poésie qui se dégage dans les connexions existantes entre art et sciences. L’ouvrage, publié en partenariat avec le Musée d’art moderne André Malraux du Havre, fait écho à ses collections riches en œuvres d’Eugène Boudin, aux codes météorologiques et à la lumière de la Manche.
Du vent, du ciel et de la mer est une sorte de registre mêlant une iconographie choisie par l’artiste à ses propres créations. Le projet artistique de Jacqueline Salmon est accompagné d’un texte de Michel Poivert, sous forme de fausses notes, jouant avec le côté imaginaire scientifique caractéristique à ce livre.
Annette Haudiquet, quant à elle, conservatrice en chef et directrice du MuMa, signe la préface.
Jacqueline Salmon
Née en 1943, elle vit actuellement entre Paris et le Beaujolais. C’est à la suite d’un grave accident que la photographie s’impose à elle comme un mode d’expression. Depuis 198, Jacqueline Salmon réalise une œuvre photographique personnelle, dont le caractère social l’amène à proposer une étude des rapports entre philosophie, histoire de l’art, sciences et architecture.
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