Mireille Blanc, Hugo Pernet, Florence Reymond, Hugo Schüwer-Boss, Marine Wallon
Vendanges de Printemps 2014
Rendez-vous annuel incontournable, cette exposition, qui fête sa 7e édition, présente le travail des artistes venus en résidence pendant l’été précédent. Le cru 2014 permettra de découvrir le travail de peinture des artistes en résidence pendant l’été 2013: Mireille Blanc, Hugo Pernet, Florence Reymond, Hugo Schüwer-Boss, Marine Wallon.
Les tableaux de Mireille Blanc forcent le regard. Comme souvent dans ses peintures, les formes et les motifs sont fuyants, évanescents. Elle représente des objets dans un cadrage serré, sur un fond indéterminé. On ne distingue qu’un fragment, une perspective inattendue d’un objet ou d’une photographie. Mais plus les cadrages sont resserrés, plus ils semblent ouvrir des horizons, hors du champ de l’image.
Malgré l’utilisation de procédés conceptuels, Hugo Pernet voit son travail de peinture comme une continuation possible de l’abstraction pure. Ses peintures s’inscrivent dans la continuité de l’histoire du monochrome, de l’abstraction radicale et de l’art conceptuel, mais aussi, dans celle de la peinture en général.
L’art de Florence Reymond se plaît à accumuler les références comme si chacun de ses tableaux se voulait une énigme. Et il en est bien ainsi. Sa peinture ne raconte pas une histoire, elle en accumule une quantité, mêlant souvenirs d’enfance et obsessions picturales dans des compositions dont les effets de transparence et de dilution déterminent un monde proprement impalpable.
Avec Hugo Schüwer-Boss, le territoire de la peinture abstraite se redéploye comme un nouvel espace de jeu où les effets et les références sont souvent doubles, voire triples, comme dans une audacieuse partie de billard. La forme et le fond s’y superposent jusqu’à se confondre, et peuvent conduire à la stupéfaction.
Enfin, Marine Wallon crée des atmosphères qui nous absorbent, ouvrent des brèches dans l’espace-temps, offrent des espaces de contemplation. Elle vient créer le trouble qui illustre le fil invisible entre rêve et réalité. Les paysages, ruines ou constructions, au cœur d’une végétation qui menace à tout instant de reprendre ses droits, semblent osciller entre devenir et disparition.
Vernissage
Samedi 19 avril 2014 Ã 18h