L’exposition « n x 2 modules » à la galerie Valentin, à Paris, présente des sculptures de Veit Stratmann qui résultent d’une volonté de créer un ancrage et de dédramatiser la notion même d’exposition.
« n x 2 modules » présente des sculptures comme autant de points d’ancrage
Les nouvelles œuvres de Veit Stratmann sont des modules en acier peint systématiquement créés et présentés en double. Évoquant des barrières ou des supports urbains tels que des porte-vélos ou des barres d’appui pour les transports en commun, ils sont fixés au mur comme autant de points d’ancrage possibles.
La notion d’ancrage est en effet au centre de l’exposition « n x 2 modules » à travers laquelle Veit Stratmann souhaite offrir une dédramatisation, trouver la façon la plus froide et neutre possible de faire exposition. Cette froideur et cette neutralité y sont envisagées comme un moyen de maintenir un ancrage, de « garder les pieds sur terre ». Chaque sculpture est ainsi pour le spectateur un outil de prise de recul et de recentrage.
Les paires de modules de Veit Stratmann dédramatisent la notion d’exposition
Pour parvenir à la dédramatisation visée, Veit Stratmann a concentré sa démarche plastique en un seul geste qu’il a systématisé. Une systématisation qu’il concrétise à travers une forme à chaque fois répétée pour constituer des paires et simplement déclinée de façon subtile entre chaque paire.
Les paires de modules de Veit Stratmann délimitent chacune un espace autant qu’elles ponctuent l’espace et le temps de la galerie. Leur alignement régulier développe une suite de formes devant lesquelles il faut passer et prendre du recul. Pour souligner cette ponctuation de l’espace et du temps, et asseoir l’ancrage recherché par Veit Stratmann, un dessin placé en regard de chaque module schématise la dernière étape de son développement et condense ainsi mentalement le temps consacré à sa fabrication.