ART | BIENNALE

Vanitas, vanitatum, vanités contemporaines…

14 Sep - 23 Oct 2011
Vernissage le 15 Sep 2011

La neuvième édition de la Biennale d’Issy réunit les oeuvres de 45 artistes contemporains autour du thème la Vanité. Une réflexion sur la mort, mais avant tout sur la vie, sa brièveté comme sa beauté, pour une célébration parfois grave, mais aussi teintée d’humour et de poésie, de notre passage sur cette Terre.

Mateo Andrea, Pat Andrea, Fantine Andrès, Emmanuel Barcilon, François Bard, Philippe Beaufils, Ghyslain Bertholon, Joël Brisse, Elsa Cha, Cyntha Chazal, Anne Chériez, Robert Combas, Charlotte Cornaton, Dany Danino, Sarah Derat , Claire Echkenazi, Laurent Esquerré, Philippe Favier, Guy Ferrer, Bertrand Flachot, Odile de Frayssinet etc.
Vanitas, vanitatum,
vanités contemporaines…

Installée depuis 2003 au Musée Français de la Carte à Jouer, la Biennale d’Issy est une manifestation d’art actuel réunissant tous les deux ans une quarantaine d’artistes autour d’une thématique. Cette 9e édition réunit les oeuvres de 45 artistes. Mais la Biennale d’Issy donne aussi l’occasion de découvrir de jeunes plasticiens moins connus du grand public qui, tous, investissent le musée autour d’un même thème : la Vanité. Une réflexion sur la mort, mais avant tout sur la vie, sa brièveté comme sa beauté, pour une célébration parfois grave, mais aussi teintée d’humour et de poésie, de notre passage sur cette Terre.

La Vanité
Au XVIIe siècle, la Vanité porte en elle la certitude de la résurrection. Sans renoncer au Beau, elle transforme la mort, la décrépitude terrestre, en une promesse. Moins apaisées que leurs homologues historiques, les Vanités d’aujourd’hui sont le miroir d’une époque qui n’a pas pris le temps de construire sa philosophie de la mort.

Les origines de l’art occidental sont l’Antiquité et le Christianisme, dont les cultures, intimement mêlées dès la Renaissance, abordent les questions existentielles. Le Memento mori, dans les mosaïques de Pompéi, rappelle l’égalité des riches et des pauvres face à la mort, incarnée par le crâne. L’attitude stoïcienne recommande alors de se soustraire au mirage de la puissance et de la richesse. Au Moyen-Age, ce sont des danses macabres qui encouragent les vivants à une prudente modestie face à la mort hilare. Ces deux créations, la première philosophique, la seconde religieuse, s’allient dans les Vanités du XVIIe siècle. Le crâne, avec ses orbites creusées et sa mâchoire béante, devient alors incontournable mais est rarement isolé.

Religion et philosophie antique sont sabrées dès le XIXe siècle, grand inventeur du positivisme scientifique. Libre de ses moyens d’expression et de son vocabulaire, l’artiste plasticien véhicule aujourd’hui sa propre notion de la Vanité. Evoquant la sensation de vide ou l’absurde d’une société qui ne veut pas vieillir, l’artiste dépasse largement les thèmes anciens pour ouvrir sur la société et l’histoire. Le crâne prolifère, véritable fétiche d’une société qui joue à se faire peur pour mieux se rassurer. Face aux anciens, la tâche de nos créateurs paraît plus ardue, dans une société complexe, encombrée d’objets, comme asphyxiée. Entre noirceur et ironie, ils affichent une capacité authentique à aborder l’inconnu, à accepter le relativisme des points de vue, là où le XVIIe siècle ne manipulait que des certitudes.

Les Prix de la Biennale d’Issy pour la promotion de la jeune création
La Biennale d’issy permet à de jeunes plasticiens d’exposer auprès d’artistes reconnus du monde de l’art.
Sous l’impulsion de sa présidente, Chantal Mennesson, la Biennale d’Issy met en place plusieurs Prix valorisant le travail de ces jeunes artistes. Depuis bientôt dix ans, le Prix de la Biennale d’Issy, d’un montant de mille euros, est décerné à l’un d’entre eux : Tian-Bing Li (2003), Muriel Rodolosse (2005), Florence Reymond (2007)…

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